L'athlète de Saint-Georges, Vanessa Drouin, peut dire mission accomplie. La karatéka retournera aux championnats mondiaux de la World Karate and Kickboxing Commission (WKC) après dix ans d'absence.

« Je suis vraiment satisfaite de cet accomplissement. Quand j'ai commencé à m'entraîner l'an dernier, je pensais que c’était impossible de retourner au niveau international et aujourd'hui je peux dire: “Merde, j'ai réussi”. C'est incroyable », affirme Drouin.

Championnats canadiens

Pour ce faire, l'athlète devait terminer dans les quatre premières positions aux championnats canadiens disputés la fin de semaine dernière. Celle qu'on surnomme « la Lourde » a réussi cet exploit, et ce, malgré une blessure à l'épaule subie avant le début de la compétition. La combattante a obtenu la médaille d'argent en combat, une médaille de bronze en kata armé traditionnel et a raté de peu la médaille de bronze en kata armé créatif, terminant au quatrième rang. 

La sportive est très fière de sa performance en kata, mais un peu déçue de sa performance en combat. « Je n'ai jamais été la meilleure en kata, surtout car je n'aimais pas en faire étant plus jeune. Plusieurs participantes avaient beaucoup plus d'expérience que moi et malgré tout j'ai très bien fait. J'ai fait un changement d'armes dernièrement pour être plus impressionnante et je crois que le pari en valait la peine­. Je ne suis pas si loin des meilleures je crois et je vais continuer de m'améliorer. En combat, je crois que j’ai manqué un peu de concentration, j'avais déjà mon billet pour les championnats mondiaux et j'étais peut-être trop énervé. J'ai toutefois donné tout ce que j'avais malgré tout », raconte la karatéka qui devait faire la compétition sans la présence de ces entraîneurs.

Il faut spécifier que Drouin a déjà participé aux championnats mondiaux en combat, mais jamais en kata. Cette compétition se déroulera en novembre à Orlando, en Floride.

Après dix ans

Drouin ne cache pas qu'elle a travaillé beaucoup plus fort pour revenir à ce niveau qu'à sa dernière présence, il y a dix ans. « Je n'avais que 16 ans et je manquais un peu de maturité. J'ai aujourd'hui 26 ans et je suis consciente des sacrifices à faire. Je les ai tous faits, que ce soit l'entraînement, l'alimentation ou peu importe, je les ai tous faits pour faire partie de l'élite », déclare la sympathique combattante.

Le support est très important pour la sportive et celle-ci raconte que plusieurs personnes ont rendu son succès possible. « Mon copain Matthew et ma mère ont été d'un support exceptionnel, que ce soit mentalement ou financièrement. Ce sont deux personnes que je tiens vraiment à remercier publiquement. Je ne dois pas oublier non plus mon équipe derrière moi, Charles Lacasse, Bernard Paquet et Jean-Pierre Caron », dit-elle.

Celle-ci s’entrainera plus légèrement pendant deux semaines avant d'établir un plan de match avec son préparateur physique et celui qui s'occupe de son plan alimentaire, Charles Lacasse. « On va établir un plan pour être au sommet de ce que je peux être. Je crois que je peux prendre un peu de masse musculaire, car je suis un peu petite dans ma catégorie. Les ajustements que je vais faire feront de moi une athlète encore plus dangereuse », conclut Drouin.