La Coupe du Président à Saint-Patrice

Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Originaire de Saint-Patrice (où il réside l’été entre deux saisons de hockey), Jean-Philip Chabot était le capitaine des Olympiques de Gatineau qui ont enlevé les honneurs dans la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec en mai dernier. Le 21 juin, il a défilé dans les rues de Saint-Patrice avec la Coupe du Président avant de célébrer avec ses concitoyens à la salle municipale.
Je me suis entretenu avec le numéro 11 des Olympiques. Il vient de connaître une excellente saison sur le plan personnel avec 38 buts en saison régulière et 14 lors des séries (pour 22 points en 19 matchs). « La performance à la Coupe Memorial a été plus décevante, mais, dans l’ensemble, je suis satisfait de ma saison. » Il préfère toutefois parler de la saison exceptionnelle des Olympiques que personne ne voyait là en début de saison. « On a connu une bonne saison. On ne pensait pas se rendre aussi loin, notre but était de s’améliorer. On n’a pas fait de gros échanges pendant la période des Fêtes comme Baie-Comeau et Rouyn-Noranda ce qui nous a contribué à ce qu’on ait un bon esprit d’équipe, ce qui n’était pas le cas l’an dernier. Aussi, on a un excellent coach en Benoît Groulx, il nous amène à jouer avec intensité, même dans les pratiques.
Tout au long de son parcours, l’attaquant de puissance reconnu pour son travail acharné a fait partie d’équipes championnes. Il a gagné dans la classe internationale au tournoi Pee-Wee de Québec en 2002. À 15 ans, il s’est taillé un poste avec les Commandeurs de Lévis dans le Midget AAA. Au terme de sa saison, il a été sélectionné au 38e rang par Moncton. Il est revenu à Lévis l’année d’après et il a été nommé capitaine. Il a conduit son équipe jusqu’à la victoire de la Coupe Jimmy Ferrari (champion des séries). L’année suivante, il s’alignait avec Moncton quand les Wildcats ont gagné la Coupe du Président. L’année suivante, il s’est joint aux Olympiques de Hull et, à sa deuxième saison avec l’équipe, il a de nouveau gagné la Coupe du Président.
Comme tout joueur de hockey, Jean-Philip Chabot rêve de la Ligue nationale. D’ailleurs, même s’il ne s’attendait pas à être repêché comme joueur de 19 ans lors de la séance annuelle de la Ligue nationale, il surveillait la situation du coin de l’œil. En fait, il espère recevoir une invitation dans un camp professionnel dans les prochaines semaines et il espère se tailler un poste dans une équipe professionnelle, sinon son poste est assuré comme joueur de 20 ans à Gatineau. Son premier choix serait d’être invité au camp du Canadien, l’équipe pour laquelle il prend depuis son enfance. Sa chambre est même décorée aux couleurs des Glorieux. Il espère graduer dans la Ligue américaine à 21 ans et, plus tard, s’il ne peut se tailler un poste dans la LNH, il ne détesterait pas jouer en Europe.
Lors des deux dernières saisons, Jean-Philip Chabot a eu l’occasion de jouer avec un des meilleurs joueurs junior au pays, Claude Giroux. Et, selon Chabot, le petit attaquant qui appartient aux Flyers est encore meilleur qu’on ne le dit. « Il est incroyable sur la glace. C’est de loin le meilleur joueur avec qui j’ai joué. Il peut tout faire avec la rondelle. Et sur le côté humain, il n’a pas la tête enflée même s’il va jouer dans la Ligue nationale l’an prochain. Il parle avec tout le monde. »
Même si le hockey occupe une grande place dans sa vie, il poursuit ses études en sciences humaines profil administration à Gatineau. Il lui reste sept ou huit cours pour obtenir son diplôme. « J’ai pris un peu de retard à Moncton, car je devais prendre des cours par correspondance, et là j’ai des sessions allégées avec un peu moins de cours, car je préfère en faire moins et bien réussir plutôt que d’en faire plus avec moins de résultats. » Cette approche a porté fruit puisqu’il a été finaliste pour le trophée du joueur-étudiant dans la LHJMQ.
En terminant, il conseille aux jeunes joueurs de toujours croire en leurs rêves. « Il ne faut jamais lâcher, peu importe ce que les gens croient. J’ai toujours joué dans les deux lettres, mais à ma première année dans le Midget, les gens disaient que je n’avais pas d’affaire là à cause de mon coup de patin. Même chose lors de ma première saison à Moncton. Les gens disaient qu’on avait une équipe trop forte pour que je puisse m’y tailler une place. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.