Nous joindre
X
Rechercher

LA MAISON ÉDITH SEREI SUR LA PREMIÈRE AVENUE

durée 13h00
30 novembre 2019
duréeTemps de lecture 153 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Tout le monde connait cet endroit, face à Giguère Fleuriste. Elle appartient aux trois soeurs Roy, esthéticiennes. Elles sont les arrières-petites-filles du plus célèbre photographe de l'histoire de notre ville, J.A. Gagnon, celui à qui l'on doit la majorité des photos du gigantesque incendie de 1915 et la terrible inondation de 1917. La maison Édith Serei est l'une des anciennes résidences de Saint-Georges les mieux décorées et entretenues (photo 1, du 1 octobre 2014). C'est une maison de style Craftsman, à l'allure simple, épurée et authentique. À l'origine, vers 1892, M. Alexandre Jolicoeur, charretier, fit déménager une petite maison à partir de Notre-Dame des Pins sur le terrain tout juste derrière l'endroit où se trouve actuellement la maison Édith Serei. Quelques années plus tard, en 1901, son frère Ferdinand acheta le terrain en avant de cette maisonnette et y construisit sa maison vers 1905. Puis, on joignit les deux maisons pour n'en former qu'une. Dans les années suivantes, Jolicoeur vendit sa bâtisse à M. Louis Napoléon Marquis, époux de dame Antoinette Noël. Au décès de celle-ci, la maison de sa succession passa aux mains de son fils Gérard Marquis et d'autres membres de sa famille. À un certain moment, la maison fut agrandie d'environ un quart de sa superficie. Par la suite, c'est M. Antonio Giguère qui s'en porta acquéreur en 1935. Celui-ci avait déjà une entreprise de pompes funèbres avec son frère Aimé à Saint-Georges depuis 1934. À partir de 1942, Aimé devint le seul propriétaire de l'entreprise Giguère et Frère Ltée. Quelques années plus tard, il aménagea son salon funéraire sur le site de l'édifice actuel de la maison Édith Serei (photo 2). Son épouse Imelda, qui avait des doigts de fée, s'occupait de la section des fleurs qui a connu un tel succès qu'on a construit tout juste en face un nouvel immeuble pour accueillir ce commerce vers 1960 (Giguère Fleuriste), entreprise qui existe encore aujourd'hui. En 1955, le salon funéraire procéda à un important agrandissement, ajoutant une imposante annexe en briques en arrière (photos 3 et 4). À partir de ce moment, l'entreprise funéraire déménagea dans la partie arrière et cessa d'occuper la maison, qui a donc servi à d'autres fins. Ainsi, dans les années '60, M. Charles Godbout installa dans le maison ce qu'on appelait alors le Bureau des Licences (immatriculation des véhicules automobiles). Finalement, le Salon Édith Serei fut ouvert par Mme Céline Roy dans la coquette maison donnant sur la 1re avenue en 1971 et il est encore en opération 48 ans plus tard. Vers 1966, l'Éclaireur-Progrès acheta toute la propriété et s'établit dans la partie arrière pendant plusieurs années. M. Yvon Roy acheta cette entreprise de presse en 1972 et revendit à Québecor en 1984, tout en demeurant vice-président. Les bureaux du journal demeurèrent à cet endroit jusqu'au 25 juin 2010, date à laquelle ils déménagèrent dans le parc industriel. Les trois soeurs Roy sont propriétaires de cette belle maison leur servant de salon d'esthétique, qu'elles entretiennent à la perfection, un véritable bijou au coeur du centre-ville. Un exemple exceptionnel de préservation du patrimoine à Saint-Georges. Hommage à un grand citoyen, M. Yvon Roy, décédé le 22 novembre 2019 à l'âge de 94 ans.

Photo 1 de France Veilleux. Photos 2, 3 et 4 du fonds Claude Loubier. Photo 5 de René Labbé. Texte de Pierre Morin. Recherches de Pierre Morin et Paulin Poirier.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.