Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

De nombreux Canadiens ont perdu leur emploi dans la foulée des mesures prises pour contrôler la COVID-19

Les agriculteurs pourraient-ils embaucher les travailleurs ayant perdu leur emploi ?

durée 19h00
18 mars 2020
3ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Maude Ouellet
email
Par Maude Ouellet, Journaliste

Les travailleurs étrangers temporaires pourront toujours venir au pays malgré la fermeture des frontières. Cette annonce fait suite à la demande formulée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) mercredi matin. Cependant, de nombreux Canadiens ont perdu leur emploi dans la foulée des mesures prises pour contrôler la COVID-19. Les agriculteurs pourraient-ils les embaucher ? 

Chaque année, 16 000 travailleurs étrangers temporaires viennent porter assistances aux producteurs québécois dans leurs opérations. On compte sur cet afflux d’ouvriers provenant principalement d’Amérique latine pour faire face à la pénurie de main-d’oeuvre dans le secteur agricole. Pour éviter la propagation de la COVID-19, Ottawa leur demandera exceptionnellement de se mettre en quarantaine à leur arrivée. 

Pendant ce temps au Canada, les secteurs d'activités les plus touchés par les mesures de distanciation sociale sont le tourisme, la restauration, le transport, l’événementiel et de nombreux travailleurs autonomes. Nous avons questionné l’UPA sur l’éventualité d’embaucher ceux qui se retrouvent sans emploi. 

« C’est sûr que la main-d’oeuvre québécoise est toujours la bienvenue. Elle l’était avant le coronavirus, elle l’est maintenant et elle le sera après », dit Patrice Juneau, conseiller aux affaires publiques de l’UPA.

Une opinion que James Allen, président de l’UPA Chaudière-Appalaches, partage aussi. « Je suis un des premiers qui va commencer par faire travailler notre monde avant d’employer des travailleurs étrangers. »

Pas une solution miracle 

Pour avoir accès à des travailleurs étrangers, les producteurs doivent démontrer qu’il n’y a pas de personnel disponible, explique M. Juneau. « Nous savons que la population du Québec ne sera pas capable de combler les besoins de main-d’oeuvre à 100 % », renchérit M. Allen. 

De plus, on pense qu’il sera difficile pour les travailleurs ayant été mis à pied temporairement de s’engager auprès des producteurs agricoles à long terme. « Nous risquons de perdre ces travailleurs lorsque la situation sera rétablie. Cela pourrait être au mois de mai », ajoute-t-il. « On ne peut pas perdre nos travailleurs au milieu de la saison. »

Ce qui n’est pas le cas pour les travailleurs étrangers temporaires qui reviennent année après année. « Ils reviennent la plupart du temps avec le même employeur. Il y a une relation qui s’est bâtie ; il y a une expertise qui s’est bâtie. Sans eux, c’est une infrastructure qu’on vient perturber », remarque M. Juneau. 

Campagne de recrutement 

L’UPA songe à faire davantage de campagnes de recrutement. « Nous en avons discuté dans les derniers jours. Cependant, c’est aux centres d’emploi agricole et aux autorités compétentes de le faire », précise M. Juneau. 

S’ils ont de la chance, les agriculteurs pourraient peut-être voir la population se mobiliser comme cela a été le cas pour le ministère de la Santé et des Services sociaux. Après avoir lancé un appel à tous, plus de 7000 personnes ont envoyé leur CV afin de répondre à la demande de personnel soignant. 

 

À lire également : 
La fermeture des frontières inquiète l’UPA

commentairesCommentaires

3

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • GC
    Guillaume C
    temps Il y a 5 ans
    Il y a pourtant énormément de monde de disponible en ce moment, probablement disponible jusqu'en septembre.
  • P
    Pier
    temps Il y a 5 ans
    Ben non voyons.Le gouvernement devrait obliger ceux qui ne travaillent pas à travailler pour les agriculteurs ainsi que ceux sur le bs.tu ne veux pas travailler dans le domaine agricole pas de soutien un point c’est tout
  • D
    Dan
    temps Il y a 5 ans
    Sûrement pas,car ils ne veuillent pas payer .Les immigrants leurs coute moins cher.
AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 17h00

Un 4e resto Tim Hortons à Saint-Georges

Une quatrième restaurant de la bannière Tim Hortons verra le jour à Saint-Georges, a appris EnBeauce.com. Il fera partie d'un projet de développement commercial qui s'élèvera près de la route 204, à l'intersection de la 120e rue, à proximité du centre de services de la Sûreté du Québec. Parmi les commerces confirmés qui s'établiront dans le ...

Publié à 12h00

L'entreprise duBreton exige l’étiquetage obligatoire des produits de porc modifié génétiquement

L'entreprise duBreton, principal producteur nord-américain de porc biologique, exhorte les organismes de réglementation à exiger l’étiquetage obligatoire de tous les produits de porc modifié génétiquement, quelle qu’en soit l’origine. C'est l'appel qui a été lancé aujourd'hui, par voie de communiqué de presse, par le président de la compagnie, ...

Publié le 26 juin 2025

Près de 540 000 $ d'aide en optimisation d'entreprises

Depuis son lancement en 2022, le Programme d’aide en optimisation de Beauce-Centre Économique (BCÉ) a injecté 537 715 $ dans des entreprises du territoire pour stimuler l’innovation. C'est le bilan qui a été dressé ce matin, en conférence de presse, par les responsables du programme, qui est maintenant échu. Ainsi, l'enveloppe totale a permis ...

app-store-badge google-play-badge