Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Décès d’un travailleur de PJB industries

Le jeune employé n'avait pas l'âge légal pour conduire un chariot élévateur

durée 11h15
16 juin 2021
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Sylvio Morin
email
Par Sylvio Morin, Chef des nouvelles

Le jeune adolescent, mort le 15 juin 2020 à la suite du renversement d’un chariot élévateur dans la cours de l’entreprise PJB Industries, de Saint-Martin, n'avait pas l'âge légal pour conduire ce type d'engin.

C'est une des conclusions de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) dans son rapport d'enquête sur l’accident, rendu public ce matin lors d'un point de presse.

En effet, l’utilisation des chariots élévateurs est réservée aux caristes âgés d’au moins 16 ans et d’au moins 18 ans si le chariot est utilisé sur un chantier de construction.

Qui plus est, le jeune travailleur décédé en aurait été à ses toutes premières manoeuvres sur un chariot élévateur, un appareil dont l'usage est reconnu à haut risque. 

Aussi, parce qu'il ne portait pas la ceinture de sécurité, le cariste a été éjecté et écrasé par la structure de protection du chariot élévateur à la suite de son renversement. S'il avait été attaché, les chances qu'il s'en tire seulement avec des blessures auraient été plus probables, a reconnu l'inspecteur Christian Roy lors de la conférence de presse.

Chronologie de l’accident
Le jour de l’accident, le travailleur devait, à l’aide d’un chariot élévateur, vider le contenu d’un bac de résidus métalliques dans un conteneur situé dans la cour de l’entreprise.

Arrivé à proximité de ce dernier, il y a déversé le contenu du bac. Il a ensuite fait marche arrière : le bac a alors glissé sur les fourches du chariot et s’est retrouvé au fond du conteneur.

Constatant la situation, un de ses collègues a récupéré une élingue, soit une chaîne munie de crochets, l’a fixée au bac et a enroulé son autre extrémité à l’une des fourches du chariot.

Le travailleur a soulevé les fourches au maximum pour tendre l’élingue et sortir le bac, mais la hauteur du mât du chariot était insuffisante. Il a alors procédé à une manœuvre de recul pour tirer le bac hors du conteneur : le bac est sorti, provoquant le relâchement soudain de la tension de l’élingue et entraînant le renversement du chariot élévateur.

Le travailleur s’est ainsi retrouvé coincé sous le véhicule. Les secours ont été appelés sur les lieux, et le travailleur a été conduit à l’hôpital, où son décès a été constaté.

Causes de l’accident
Dans son rapport d'enquête, la CNESST relève trois causes pour expliquer l’accident:

► Le relâchement soudain et complet de la tension d’une élingue lors d’une manœuvre de recul avec un chariot élévateur a provoqué son renversement latéral.

► Ne portant pas la ceinture de sécurité, le cariste a été éjecté et écrasé par la structure de protection du chariot élévateur à la suite de son renversement.

► Le manque de formation et de supervision a fait en sorte que le jeune travailleur ignorait les risques reliés à l’utilisation d’un chariot élévateur.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur l’utilisation du chariot élévateur, et un scellé a été apposé sur le véhicule, lequel n’est plus utilisé par l’entreprise.

De plus, la CNESST a exigé de l’employeur qu’il s’assure que chaque cariste lise et comprenne le manuel d’utilisation d’un chariot élévateur avant de l’utiliser. La rédaction d’une procédure de travail sécuritaire pour vider les bacs de résidus dans le conteneur a également été exigée. L’employeur s’est conformé à toutes ces exigences, indique l'organisme.

La CNESST a délivré à l’employeur, PJB Industries inc., un constat d’infraction dont le montant de l’amende varie de 17 505 $ à 70 027 $ pour une première offense, et pourrait atteindre 350 136 $ en cas de récidive.

La direction de PJB Industries a indiqué à EnBeauce.com qu'elle ne ferait aucun commentaire sur le rapport.

À lire également
Décès de l'adolescent impliqué dans un accident de travail à Saint-Martin
Accident de travail grave dans une entreprise de Saint-Martin

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 14h00

Dominique Nadeau est finaliste pour le Prix Femmes d’Affaires du Québec 2025

Dominique Nadeau, présidente de l'entreprise Safari Condo de Saint-Frédéric, a été sélectionnée parmi les finalistes pour le Prix Femmes d’Affaires du Québec 2025. La Beauceronne a pris la relève de son père qui a fondé l'entreprise en 1998. Aujourd'hui, elle y apporte sa propre vision en conservant les valeurs de durabilité et d'innovation ...

Publié hier à 9h00

Le Groupe Abbatiello rend hommage à Angèle Fecteau-Abbatiello

Le Groupe Abbatiello a annoncé ce matin le décès de Angèle Fecteau-Abbatiello survenu le 15 septembre, cofondatrice de Pizza Salvatoré et matriarche d'une des plus grandes entreprises familiales de restauration au pays. Angèle Fecteau-Abbatiello, native de Saint-Odilon-de-Cranbourne, s'est éteinte à l'âge de 93 ans, entourée de ses proches à ...

Publié hier à 8h00

L'entreprise MIRAGE remet 75 000 $ à des organismes de la région

La 28e édition du Tournoi de golf des partenaires de MIRAGE, tenue le 11 septembre dernier à Saint-Georges, a permis d’amasser 75 000 $ qui seront redistribués à plusieurs organismes communautaires de la région. Cette initiative annuelle du manufacturier de planchers de bois franc — à l’origine des marques Mirage, Vintage, Ten Oaks et Alexandra — ...

app-store-badge google-play-badge