Appel au conciliateur
Les grévistes d'Olymel s'impatientent quant à l'avancée des négociations
Environ 250 travailleuses et travailleurs de l'abattoir d'Olymel à Vallée-Jonction ont marché ce matin dans les rues de Québec jusqu'au ministère du Travail, afin de demander au conciliateur de forcer l'employeur à revenir à la table de négociations rapidement.
Rappelons qu'à ce jour, la direction de l'entreprise ne souhaite se réunir à nouveau que dans la semaine du 19 juillet. En effet, les travailleurs de l'usine de Vallée-Jonction, en grève depuis 10 semaines, se sont heurtés à la non-disponibilité de l'employeur le 2 juillet, alors que les parties semblaient près d'un règlement.
« Après être revenu avec de nouvelles demandes de reculs, l'employeur a ajouté qu'il n'avait aucune disponibilité pour négocier avant la semaine du 19 juillet. C'est tout simplement inacceptable » a dénoncé Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. « Le conciliateur a le pouvoir d'exiger des deux parties qu'elles se rendent disponibles pour poursuivre les pourparlers. Nous nous expliquons mal pourquoi il semble acquiescer aux caprices de l'employeur en lui octroyant une "période de réflexion" de 17 jours ».
Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d'Olymel Vallée-Jonction (STOVJ-CSN) a ajouté que le syndicat, lui, est disponible en tout temps. « Notre porte-parole a annulé ses vacances afin d'être en mesure de négocier à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. S'il est sérieux, l'employeur doit faire de même afin d'éviter une situation telle que celle vécue à l'usine Exceldor de Saint-Anselme ».
De son côté, la CSN entend appuyer les membres du STOVJ-CSN tant que ce sera nécessaire.
« Le travail en abattoir est extrêmement difficile. Ce n'est pas un hasard si la pénurie de main-d'œuvre frappe particulièrement cette industrie », a mentionné Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. Elle estime qu'après la dure période de la pandémie, l'employeur doit offrir des conditions satisfaisantes pour retenir ses employé-es et en attirer de nouveaux.
« La CSN à l'intention de soutenir les grévistes afin qu'ils obtiennent un règlement satisfaisant. Olymel s'en met plein les poches depuis longtemps, il est temps qu'ils pensent à leurs employé-es », a conclu la vice-présidente.
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