Entretien audio
En tête-à-tête avec Daniel Lessard
«Toi, si tu deviens pas un annonceur dans la vie, tu va manquer ta carrière.»
C'est Yvan Nadeau, un menuisier du village de Saint-Benjamin, qui avait fait cette déclaration au jeune Daniel Lessard de l'époque, pour l'inciter à embrasser la carrière de communicateur, en raison de sa voix grave et posée.
Aujourd'hui, le Benjaminois de 78 ans se plait à raconter cette anecdote, qu'il estime avoir été déterminante dans le parcours de son existence.
Il n'est pas étonnant qu'il ait d'abord travaillé à la radio, à partir de 1969 à CKBM (Montmagny,), puis CJRC (Hull), et CKAC (Montréal).
C'est à partir de 1972 qu'il entre comme journaliste à la Société Radio-Canada. Il y restera jusqu'à sa retraite en 2011. Il est notamment connu pour toutes ses années de correspondant sur la colline parlementaire à Ottawa, pour le compte de la télévision nationale. Il est notamment chargé de couvrir les activités des premiers ministres successifs, comme Trudeau, Mulroney et Chrétien, ainsi que les principaux événements politiques.
Le Beauceron a aussi été le fidèle bras droit du chef d'antenne Bernard Derome, lors de plusieurs soirées électorales. On lui doit aussi d'avoir été parmi les instigateurs de l'émission Dans les coulisses du pouvoir, l'équivalent francophone de l'iconique émission de politique américaine, Meet the press.
Peu avant de prendre sa retraite, Daniel Lessard a entrepris la deuxième grande phase de sa vie, celle de l'écriture.
Il vient de lancer son 15e livre, Nérée, Gélatine: autres histoires du pays de la Beauce, son deuxième recueil de nouvelles. Sa production littéraire comprend jusqu'ici quatre romans de la série Maggie, autant de romans historiques et cinq thrillers policiers, en plus des deux recueils.
Puis, «en raison de sa notoriété et de la grande fierté qu'il fait porter à notre village», la Municipalité de Saint-Benjamin vient de nommer sa salle communautaire du nom de Daniel Lessard, une désignation qui a fait l'unanimité au sein de la petite localité qui a vu naître ce fils célèbre.
C'est un geste de reconnaissance qui a touché le journaliste retraité, qui habite Ottawa depuis plusieurs décennies, mais qui considère toujours que «mon chez-nous, c'est Saint-Benjamin.»
Enfin, Daniel Lessard a développé au fils du temps un intérêt phénoménal pour la culture des fleurs, une activité à laquelle il consacre toutes les heures qu'il peut y mettre. Quelles sont ses variétés préférées?
Pour le savoir, écoutez cette entrevue balado avec Daniel Lessard.
Écoutez tous nos balados en cliquant ici
À lire également
La Salle communautaire Daniel Lessard officiellement inaugurée à Saint-Benjamin
Un 2e florilège d'histoires «du pays de Beauce» pour Daniel Lessard