Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Rencontre avec une travailleuse sociale

Ginny Poulin accompagne la fin de vie avec compassion et respect

durée 16h15
20 avril 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Léa Arnaud
email
Par Léa Arnaud, Journaliste

Par intérêt personnel et parce qu’elle pense faire la différence, Ginny Poulin prend soin des gens en fin de vie.

Cette Beauceronne est travailleuse sociale en soutien à domicile et pratique essentiellement auprès de personnes en soins palliatifs. Elle pourrait travailler avec n’importe quelle autre problématique, mais c’est cette clientèle qu’elle a choisi. « Ça amène à la création d'un lien vraiment privilégié avec le client dans une période très intime et particulière de sa vie. Donc pour moi ça fait vraiment une différence dans l'intervention, versus tous les autres types de clientèle », a confié Ginny en entretien téléphonique avec EnBeauce.com

Les soins palliatifs, ce sont des soins qui ne sont plus curatifs. Il ne s’agit pas de traiter la maladie (cancer ou autres problématiques), mais de s’assurer de la qualité de vie de la personne et de l’accompagner dans son parcours de fin de vie. « Mais tout ça dans le respect du cheminement de la personne parce que c'est pas tout le monde qui, bien qu'il soit en soins palliatifs, est prêt à parler de sa fin de vie. Donc on les accompagne, on répond aux questions et on les supporte. »

Dans son équipe, elles sont trois travailleuses sociales du CISSS de Chaudière-Appalaches. Leurs tâches consistent principalement à évaluer les besoins de la personne dans un premier temps et à agir en conséquence. Elles mettent en place des services selon les besoins, les capacités de la personne, les services d'aide à la personne, mais aussi en considérant les services à la maison qui peuvent venir en aide aux proches également. « On travaille en équipe! L'équipe de soins palliatifs est souvent composée d'une infirmière principalement et de la travailleuse sociale. Il y a aussi des ergothérapeutes qui sont souvent impliqués », a-t-elle précisé. Elles sont parfois amenées à accompagner une personne et sa famille dans le processus de l’aide médicale à mourir.

Côtoyer la mort au quotidien

Travailleuse sociale depuis 2002, Ginny reconnaît qu’il n’est pas toujours facile de prendre du recul lorsqu’on côtoie la mort au quotidien. « C’est sûr que ce n'est pas toujours facile,  il y a des situations où c'est plus difficile, mais oui j’y arrive. Moi je le vois vraiment comme un privilège d’avoir accès à ces gens-là, aux échanges et aux moments que je vis avec eux. Je me trouve vraiment chanceuse et privilégiée. Je trouve que c’est vraiment gratifiant et puis c’est sûr que je demeure vraiment empathique et avec beaucoup de compassion, mais j’essaie de prendre du recul. » Ceci dit, cela lui a offert une autre vision de la vie. « Avec ce travail, on ne voit peut-être pas la vie de la même façon. Même si ce n'est pas nous qui vivons avec la maladie, ça nous amène à une réflexion », a-t-elle confié.

Sa force c’est de garder un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Quoi qu’il en soit, son amour pour les gens la pousse à poursuivre son travail avec passion.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 12 juin 2025

À Frampton, un agriculteur invente un outil pour révolutionner l’entaillage des érables

Dans son atelier de Frampton, Vincent Boutin, producteur acéricole de 37 ans, laisse libre cours à sa créativité. Ce mécanicien autodidacte vient de mettre au point un outil innovant baptisé le Perfect-O, qui vise à faciliter l’entaille des érables, tout en améliorant la précision et le rendement. EnBeauce.com est allé à sa rencontre afin d'en ...

Publié le 11 juin 2025

Canette par canette, Catherine Bisson bâtit un avenir pour la recherche

La vie de Catherine Bisson a été bouleversée en mars dernier lorsque la mère de famille a appris qu’elle avait une tumeur cérébrale, soit un astrocytome de grade II. À titre indicatif, il existe quatre grades de tumeurs cérébrales. Le grade 1 est bénin, tandis que le grade 4 représente une espérance de vie de 12 à 24 mois.  Âgée de 33 ans, ...

Publié le 8 juin 2025

Créer avec la nature : l’art éphémère d’Aurélien Biet

Résident de Saint-Odilon-de-Cranbourne, Aurélien Biet pratique le «Land art», un art éphémère en accord avec la nature, et met son talent aux profits des autres. Né en France, c'est à son arrivée à Montréal qu'il a commencé à construire des objets à partir des rebuts ramassés dans la rue. « J'ai commencé à créer des choses avec des matériaux 100% ...

app-store-badge google-play-badge