Entrevue vidéo
Dans les coulisses du Manoir Taylor (1/2) : un voyage dans le passé au rez-de-chaussée
EnBeauce.com est allé à la rencontre de James Hunter, propriétaire du Manoir Taylor situé dans le secteur de Cumberland, tout près de Saint-Georges. Véritable trésor patrimonial, le bâtiment construit en 1918 est aujourd’hui une auberge où l’histoire se vit autant qu’elle se visite.
Au fil d’une rencontre passionnante, James Hunter nous a ouvert les portes de ce lieu unique pour une visite guidée, empreinte de souvenirs, d’objets d’époque et d’anecdotes sur la famille Taylor, pionnière du secteur. Dans cette première vidéo, il est possible d'explorer le rez-de-chaussée du manoir, de la cuisine au salon en passant par l’ancien bureau de poste...
Dès l’entrée, le visiteur est accueilli dans la galerie, véritable antichambre de l’époque où les objets du quotidien racontaient la vie des pionniers.
Cruches de whisky, cloches d’école et de vaches, ciseaux rouillés, fragments de vaisselle et autres artefacts déterrés lors des travaux entourant le site composent un décor authentique. Ces objets, bien plus que de simples curiosités, témoignent du mode de vie des familles ayant habité les lieux au fil des générations.
Le Manoir Taylor est le troisième à avoir été construit sur ce terrain, autrefois vaste domaine agricole dirigé par M. Taylor et sa famille. L’homme, passionné de modernité, n’hésitait pas à investir dans les nouvelles technologies pour maintenir une exploitation agricole performante.
Parmi les innovations notables encore visibles aujourd’hui : une éolienne des années 1920 destinée à renforcer l’alimentation électrique du manoir, et un rare système de chaise funiculaire datant de 1950, installé pour permettre au pasteur anglican retraité de gravir sans effort les marches menant à l’étage.
Au rez-de-chaussée, chaque pièce semble figée dans le temps. Le bureau de poste de Cumberland, ouvert en 1872 dans l’ancienne maison en bois, a été recréé à l’identique. On y découvre encore le téléphone du village, unique moyen de communication pendant des décennies, et le mobilier utilisé par trois générations de maîtres de poste de la famille Taylor.
La cuisine, quant à elle, a été restaurée avec le souci du détail. Poêle à bois, garde-manger, four à pain et armoires d’origine plongent les visiteurs dans l’ambiance d’un quotidien d’autrefois. Le garde-manger surplombe d’ailleurs ce qui fut, pendant près d’un siècle, la boucherie communautaire du village : un sous-sol froid où se préparaient les viandes des voisins, dans une logique de partage et d’autosuffisance.
À travers les couloirs, la salle à manger du quotidien côtoie celle des grandes occasions, où sont encore exposées les photos de la famille à Noël, entourée des vaisselles et argenteries d’époque. Des meubles, luminaires et objets originaux ou reproduits à l’identique évoquent la grandeur d’un autre temps. Jusqu’aux détails des moulures ou des vitraux, tout rappelle le soin avec lequel la mémoire de la famille Taylor a été conservée.
Plus qu’un lieu d’hébergement, le Manoir Taylor est devenu un espace vivant de transmission historique. Grâce au travail méticuleux de James Hunter et à la générosité des anciens habitants du secteur, le manoir a retrouvé son âme.
À travers chaque objet, chaque anecdote racontée, c’est un chapitre du passé beauceron qui revit — et que chacun peut désormais découvrir en y séjournant.
Vous pouvez écouter la première vidéo de notre visite du Manoir Taylor, accompagné des commentaires de James Hunter ci-dessus.
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