Pour les enfants malades
À 17 ans, Laurie-Maude Perreault a déjà donné 45 pouces de cheveux
Depuis l’âge de 11 ans, Laurie-Maude Perreault, une jeune femme de 17 ans originaire de Saint-Georges, remet régulièrement ses cheveux à un organisme montréalais qui fabrique des perruques destinées aux enfants malades. Elle poursuit ce geste depuis maintenant sept ans, avec l’objectif d’en faire au moins cinq dons au cours de sa vie, voire plus...
Laurie-Maude se souvient encore du moment où sa coiffeuse lui a confirmé qu’il était possible de faire un don de cheveux, suite à sa demande. À ce moment, elle était en cinquième année. « J’avais 11 ans, j’étais en cinquième année. Et moi, j’ai toujours eu les cheveux vraiment épais, qui poussaient vite. Donc je pensais me les faire couper à la fin de l’année, comme à chaque année pour l’été », raconte-t-elle.
L’information l’a immédiatement touchée. « Ma coiffeuse m’a appris que c’était possible de faire des dons. Ma mère m’en avait parlé. Donc ça m’a vraiment accroché. »
Pour atteindre la longueur minimale requise, à savoir huit pouces, elle a alors laissé pousser ses cheveux davantage avant de faire son premier don. « J’ai vraiment aimé ça, de sentir que je peux faire une différence auprès des enfants malades qui allaient pouvoir bénéficier de mes cheveux. » Au fil des six dernières années, Laurie-Maude a répété le geste plusieurs fois. « J’ai donné un total de 45 pouces de cheveux. J’ai fait trois dons de huit pouces. Mon dernier, c’était de neuf. J’en ai fait un de douze en secondaire aussi. »
Ses cheveux particulièrement épais permettent même de contribuer à la fabrication de plusieurs perruques. Elle ignore toutefois l’identité des enfants qui les reçoivent, car l’organisme n’autorise aucun contact. « J’aimerais ça être en contact pour dire que c’est moi, faire un petit mot pour la famille, mais on peut pas malheureusement. »
Une motivation profondément humaine
Lorsqu’on lui demande pourquoi elle poursuit cette démarche, sa réponse est simple : « Le bonheur d’un enfant malade qui n’a pas de cheveux, c’est plus important que si je suis satisfaite ou non de la longueur de mes cheveux. » Plus tard, elle a découvert que des membres de sa propre famille avaient eu le cancer. « Je l’avais appris après avoir fait quelques dons. Je ne le savais pas avant. » Ce constat est venu renforcer davantage le sens de sa démarche.
La jeune Beauceronne tient à rappeler que faire un don de cheveux est plus simple qu’on le croit. « C’est vraiment tout le monde qui peut le faire. C’est peut-être peu connu, parce que quand le monde entend parler de don de cheveux, ils pensent vraiment que c’est rasé, mais c’est possible de le faire comme ça aussi. »
Certaines règles doivent toutefois être respectées: cheveux non colorés, sans mèches, et en bonne santé. Tous les types et toutes les couleurs naturelles sont acceptés. Elle espère poursuivre ses dons, même si « plus qu’on vieillit, plus que les cheveux poussent moins vite ». Elle vise maintenant un sixième don d’ici un an et demi environ.
À travers cette démarche, Laurie-Maude tient aussi à saluer celle qui l’accompagne depuis le début. « Je tenais à remercier ma coiffeuse justement, qui m’accompagne là-dedans. Elle est très gentille. Elle va mettre dans son salon une affiche avec les dons que j’ai faits au courant des dernières années. Je voudrais donc remercier, France, ma coiffeuse. »
« Chaque geste fait la différence, petit ou grand. Je sais qu’en donnant mes cheveux, ça peut faire une grande différence dans la vie d’un enfant malade », conclut-elle.

