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Échanger sur la santé mentale afin de lutter contre la stigmatisation

3e édition de l'événement « À livres ouverts sur la santé mentale »

durée 11h15
22 mars 2019
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Johanne Mathieu
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Par Johanne Mathieu, Journaliste

Le mercredi 20 mars avait lieu la 3e édition de l’événement À livres ouverts sur la santé mentale. L’activité, qui était gratuite, se déroulait de 13 h 00 à 20 h 00 à deux endroits, soit dans les locaux du groupe d’entraide du Rappel, mais également à la bibliothèque du Centre d’éducation aux adultes Monseigneur-Beaudoin.

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L’équipe du Rappel, qui vient en aide aux personnes atteintes de maladie mentale, de même que celle du Sillon, un regroupement pour parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale, se sont associés pour l’occasion.

Des « livres vivants » font part de leur expérience

L’activité s’inspirait de la formule de Bibliothèque vivanteMD et reprenait le concept classique d’une bibliothèque. Toutefois, les livres étaient remplacés par des individus, des « livres vivants », touchés de près par la problématique de santé mentale. Ces « livres vivants » faisaient donc part de leur histoire aux visiteurs, sous la forme de conversations d’une durée d’environ 15 minutes.  

Un catalogue présentait brièvement le parcours de chacun des participants, chacun d'eux étant présenté comme une quatrième de couverture, le résumé d’une histoire. Les gens pouvaient ainsi choisir leurs rencontres selon leurs intérêts.

Bernard Légaré nommé porte-parole

Cette année, le porte-parole jeunesse de l’événement national était M. Bernard Légaré, qui est originaire de Saint-Georges. Celui-ci était d’ailleurs présent pour partager son expérience, parmi les « livres vivants ».

« J’ai quand même vécu une belle enfance. Je faisais du sport, je faisais des activités. Un jour, j’ai sombré dans la dépendance. J’étais toujours un petit gars réservé, un peu paranoïaque, méfiant envers les autres. J’ai commencé à avoir une image négative de moi-même. Mon estime, j’allais la chercher dans la drogue, ce qui était toxique », a expliqué ce dernier en résumant quelque peu son cheminement personnel.

Un événement comme celui-ci visant entre autres à sensibiliser les jeunes qui vivent avec la maladie, Bernard Légaré a ainsi été choisi pour sa jeunesse.

« En ayant une figure jeune, peut-être que ça va inciter d’autres jeunes à aller chercher des services, quand y voient qu’il y a de l’espoir, qu’une personne,  son chemin a bien été, sa réhabilitation va bien », a expliqué Annie Bellavance, coordonnatrice du service de développement et de maintien en emploi pour le Rappel.

Des histoires différentes et enrichissantes à partager

Chaque individu avait une histoire différente à offrir aux visiteurs, ce qui pouvait également enrichir les échanges d’une personne à l’autre. Différents thèmes ont pu être ainsi abordés, comme la dépression, la bipolarité, la schizophrénie, la consommation.

Les visiteurs ont aussi pu découvrir une vision différente de cette problématique, grâce au témoignage de gens faisant partie de l’entourage de personnes touchées par la maladie mentale.



« On a décidé de demander aux gens qui vivent avec une problématique de santé mentale, mais y a aussi des proches qui sont des livres. Donc, c’est deux visions différentes, qui peuvent être très pertinentes, c’est pas la même vision de la maladie », a souligné Joanie Gagnon, intervenante pour le Rappel.

Et selon le groupe d’âge dont ils font partie, les participants ne réagissent pas tous de la même façon face à la maladie mentale, les réactions peuvent être différentes.

Selon madame Lachance, les jeunes sont plus à l’aise et plus ouverts à parler de la maladie mentale. Ils seront plus portés à aller chercher des ressources, car celles-ci sont déjà en place.

Éric Giguère, l’un des participants qui a livré son histoire, a mentionné, quant à lui, qu’à l’époque, il n’y avait pas d’aide pour les gens. Il n’y avait pas de groupe d’entraide, de groupes pour les parents ou de travail adapté.

« Ces organismes-là fêtent souvent leur 25e, leur 20e. Mais en ‘86, c’est v’là 33 ans, ça existait pas. Tu vivais ta maladie, on te renvoyait dans ta famille, t’essayais de travailler un peu, tu perdais tes emplois à cause de la maladie. Là, tu retournes à l’hôpital, tu redevenais dépressif. Tu recommençais à te remettre en forme. Ah! la forme revient, [tu] lâches la médication, [tu] fais une rechute, [tu] retournes à l’hôpital. c’est un cercle sans fin », a relaté celui-ci.

De l'espoir face à la maladie mentale

Il y a de l’espoir face à la maladie mentale toutefois. Les participants, comme Bernard Légaré et Éric Giguère, le démontrent bien. Celui-ci avait participé à la 1re édition de l’événement et apprécie le fait de pouvoir partager son expérience. De 17 à 34 ans, l’homme a dû faire face à des hauts et des bas, perdant contact avec la réalité.

« J’accumulais des choses, des biens, des belles relations, des bonnes personnes. Tout d’un coup, j’abandonnais la médication. Le fait d’abandonner la médication faisait ressurgir la maladie très rapidement. Je perdais mes acquis, le monde alentour de moi », a résumé celui-ci.

En 2006, ce fut pour lui, ce qu’il appelle l’acceptation. Plutôt que de continuer à tout perdre continuellement, l’homme s’est pris en main. Il a ainsi décidé d’accepter son diagnostic, d’accepter la médication et d’apprendre à vivre avec sa situation. Depuis 13 ans, celui-ci est stable.

« Je travaille, j’ai un bon environnement, j’ai des amis… Une vie normale », a-t-il conclu.

52 personnes ont participé à l’événement. Il y a eu également 60 lecture au total, puisque les visiteurs pouvaient consulter plus d’une personne.

À livres ouverts sur la santé mentale est le plus vaste événement de lutte contre la stigmatisation au Québec. Celui-ci rassemblait cette année 13 régions et 32 villes, pour un total de 1200 rencontres.

 

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