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Billet 1 de 3: l'opération avec un grand « O »

durée 11h23
17 décembre 2015
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Julie DeBlois

Jeudi matin le 10 décembre 2015 à 7 h 15 à l'USA (ça, c'est l'Unité des Soins ambulatoires. Non, ce n’est pas les « States ». Si seulement!!)

Donc, comme une habituée des lieux et des chirurgies, je repasse par les mêmes étapes que le jeudi précédent : remise de mon tit pot d'urine du matin, prise de sang, installation de mon bracelet, quelques questions à répondre (incluant : « Êtes-vous enceinte? » Euh... Sure. Dans le dernier mois, j'avais juste ça en tête, le truc qu'il faut faire pour avoir des bébés!!)

Et tout comme la semaine précédente, on retourne au nucléaire (là, je vous épargne les détails, vous connaissez mes impressions à ce sujet). Par contre, cette fois, je demande à voir les « photos » de ces ganglions sentinelles. Ça m'intrigue de leur voir la binette avant qu'ils ne soient retirés lors de l'opération.

Ils sont deux, les petits vlimeux. Je les regarde sur le moniteur et je me dis « Vous deux, vous êtes bien mieux d'être top shape! ».

Retour aux USA d'où je repars en civière pour le bloc opératoire. On me place juste à la porte du « Bloc 30', on me met mon tit chapeau et là, une série de personnes passent me voir avec des questions et des présentations (« Moi, je suis l'anesthésiste, moi la pneumologue »). Bref, encore plein de nouveaux amis!

Mon onco sort de l'opération en cours et me dit qu'ils sont en train de refermer la plaie de la patiente et ce sera mon tour ensuite (ouch!). Un moment plus tard, la patiente sort juste à côté de moi, complètement endormie, et INTUBÉE! C'est de ça que j'aurai l'air lorsque je sortirai? Intubée avec des tuyaux? Aie. C'est un peu « freakant »!

Et là, les portes s'ouvrent pour moi (après, bien entendu, que la salle ait été nettoyée). C'est mon tour d'entrer en scène, mais ce n’est vraiment pas pour jouer une comédie!

Tout en m'introduisant une aiguille dans le bras, l'anesthésiste m'explique comment va se passer « l'endormitoire ». J'en profite pour lui demander comment, techniquement, ça peut ben marcher c't'histoire de me geler tellement fort que je ne vais rien sentir lorsqu'ils m'ouvriront l'abdomen (je pense que j'essayais de gagner du temps moi là!)

Non, mais, disons-le: faut que ce soit franchement puissant! Il m'explique que le produit va en quelque sorte mettre la partie de mon cerveau qui contrôle les nerfs à off.

Ça fait du sens.

Et là, il me dit : dans 15 à 20 secondes, tu vas t'endormir (ça sonne comme Messmer). Il me demande de penser à quelque chose d'agréable et de positif (aucune idée à quoi je me suis mise à penser : je sentais une sensation d'engourdissement dans les mâchoires. Comme si le liquide était rendu là dans son chemin, juste avant d'arriver à mon cerveau). La dernière chose que j'ai entendue, c'est « à tantôt! ».

Pis là, pu rien.

Plus rien jusqu'à mon réveil à la salle de réveil. C'est dans la douleur que je me suis éveillée. Ça faisait mal. Très mal. Heureusement, Céline Dion était là pour calmer le tout (je vous le dis! Céline Dion m'a donné de l'antidouleur. Ce n’est pas les drogues qui me font dire ça, l'infirmière s'appelait réellement comme ça!) ». Très sympa d'ailleurs. Quand la douleur est partie, j'étais super éveillé, j'avais de la jasette. J'étais contente que ce soit fait. Mon onco est venue me voir et m'a dit que la chirurgie avait « full bien été ». Elle était hyper satisfaite. Alors comme le dit le proverbe « Oncologue heureuse, patiente heureuse » (ben en tout cas, moi, je dis ça!)

J'ai dû demeurer dans la salle de réveil presque 2 h 30 de plus, car ils ont vu quelque chose par rapport à mon cœur et devaient envoyer mon sang au lab pour s'assurer que tout été OK avant de m'envoyer à ma chambre. Pas de panique! Tout était bien beau.

Imaginez par contre l'inquiétude de ma mère et de mon beau-père qui étaient sans nouvelle de moi depuis tout ce temps! Ils appelaient aux 15 minutes pour savoir si j'étais à ma chambre. Et le truc, c'est que l'administration aux chambres ne peut pas dire si on est encore au bloc ou à la salle de réveil puisque l'administration ne fait que... l'administration aux chambres! Mme Céline m'a offert le téléphone pour que je les appelle moi-même pour leur dire où j'en étais (méchante surprise de ma mère qui répond à son cell et qui m'entend, très réveillée, en direct de la salle de réveil!).​

FINALEMENT, arrivée à ma chambre vers 19 h 30 au 9e étage. Dans l'aile, il n'y a que 2 lits par chambre. Et pour ma première nuit, je n'ai pas de coloc. C'est parfait!

Très rapidement, l'endormitoire m'a pris (sans anesthésie cette fois!) et je suis rapidement devenue complètement paf.

Je m'endormais avec l'esprit tranquille : l'opération était officiellement faite, terminée et derrière moi.

ENFIN!!

​Voici les belles jambières avec lesquelles je me suis réveillée et que j'ai portées pendant 36 heures.

Imaginez des flotteurs pour enfants (vous savez, ceux que l'on met autour de leurs bras?). Et bien j'avais 3 de ces « flotteurs » sur chaque jambe (2 aux mollets et 1 au-dessus du genou). Les petits tuyaux que vous voyez, c'est pour gonfler chaque « flotteur » l'un après l'autre, du bas vers le haut, et une jambe à la fois. ET ils se dégonflent au fur et mesure. Un vrai massage en continu!! WOW!

Ils vendent ça chez Walmart?

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