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Retour sur terre

durée 17h00
7 mars 2022
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

RETOUR SUR TERRE

Voilà deux ans, presque jour pour jour, que la pandémie due à la COVID-19 accapare l’attention du monde entier. Impossible d’ouvrir un journal, d’écouter un bulletin de nouvelles sans entendre parler de cette maudite pandémie.

Mais, depuis deux semaines, la pandémie a été reléguée au deuxième plan, voire même au troisième, laissant la place au conflit armé créé de toutes pièces par la Russie et son invasion en Ukraine.

MESURES SANITAIRES RÉDUITES AU MINIMUM

Alors que le nombre de nouveaux cas et d’hospitalisations est nettement en baisse au Québec et un peu partout sur la planète, les divers Gouvernements ont amorcé une réduction importante des mesures sanitaires.

Au Québec, d’ici un mois, même le passeport vaccinal ne sera plus nécessaire pour circuler à peu près partout. On parle même de laisser le choix aux Québécoises et Québécois de décider de porter ou non le couvre-visage. 

De là à croire que la pandémie est terminée, il n’y a qu’un pas que plusieurs n’hésiteront pas à faire. Ce serait une erreur. Je comprends très bien qu’avec un taux de 82,3 % de personnes doublement vaccinées et une importante partie de la population qui a contracté la maladie, le taux d’immunisation est suffisamment élevé au Québec pour amorcer un retour à la normale.

Évidemment, nous assisterons à l’éclosion de nouveaux cas, mais je ne crois pas que l’on connaîtra des vagues aussi importantes que les précédentes. Présentement, on ne découvre pas de nouveaux variants susceptibles de nous menacer, ce qui est rassurant. 

Si la relâche dans l’application des mesures sanitaires coïncide avec la relâche scolaire, nous devrions demeurer aux aguets en faisant preuve d’une certaine discipline dans nos contacts avec les autres. Pas question de se faire la bise et des câlins à n’en plus finir. Aimons-nous, mais gardons-nous encore une petite gêne.

QUI ARRÊTERA POUTINE?

Pendant que nous cheminons lentement mais sûrement vers une vie normale, un tout petit pays, l’Ukraine et sa population sont victimes de la folie d’un dictateur, Vladimir Poutine, qui est prêt à n’importe quoi pour satisfaire ses ambitions territoriales.

Quand on est rendu à bombarder des écoles, des hôpitaux et des quartiers résidentiels, faisant des milliers d’innocentes victimes, il faut être bien bas comme individu.

Vladimir Poutine est en train de démontrer à la face du monde qu’il n’a aucun respect pour les autres. Il n’hésite pas à renier des ententes internationales signées par la Russie, il ne respecte pas sa propre parole après avoir accepter un cessez-le-feu permettant aux civils de quitter les zones bombardées. Et quand vient le temps de négocier, il se dit prêt à le faire à condition que la partie adverse accepte préalablement toutes ses conditions. Il devient évident que Poutine ne sait pas ce que signifie le mot «négocier».

Alors que le peuple ukrainien voit son pays envahi, bombardé et détruit ville par ville, son Président, Volodymir Zelensky, résiste du mieux qu’il le peut et appelle les autres pays à venir l’aider.

En guise de réponse, le Président ukrainien doit se contenter de beaux discours, de sanctions économiques dirigées contre la Russie, mais rien de concret pour mettre fin au conflit armé.

Face au élus européens, Zelensky a été très clair : «Prouvez-nous que vous êtes à nos côtés, prouvez-nous que vous n’allez pas nous laisser tomber.» Il a eu droit à de chaleureux applaudissements, mais sans plus. Les pays qui seraient susceptibles de venir en aide à l’Ukraine restent sur la touche, prétextant qu’une intervention de leur part pourrait contribuer à déclencher une troisième guerre mondiale.

L'HISTOIRE SE RÉPÈTE

Pourtant, il suffirait aux dirigeants européens de relire l’histoire qui a mené à la deuxième guerre mondiale, celle de 1939-1945 pour y retrouver de nombreuses similitudes.

En 1938, dans le cadre des Accords de Munich, la France, le Royaume-Uni et l’Italie permettent à Hitler de s’approprier de larges parties du territoire de la Tchécoslovaquie, croyant ainsi calmer les appétits du Führer et ainsi éviter une guerre plus importante.

Constatant que les dirigeants européens lui laissent le chemin libre, Hitler envahit tour à tour la Pologne, les Pays-Bas, la Belgique le Luxembourg et, tout comme moi, vous connaissez le reste de l’histoire qui a mené à la troisième guerre mondiale.

Pour revenir à la situation actuelle, celles et ceux qui croient que Poutine va se limiter à l’Ukraine, s’il parvient à ses fins, rêvent en couleurs. À moins d’une intervention musclée des pays de l’OTAN, Poutine est en route pour mener la planète à un conflit armé majeur.

D’accord, les sanctions économiques mises en place contre la Russie finiront par lui nuire, et même si sa population en souffrira, cela n’ébranlera en rien Poutine. 

Malheureusement, je ne vois pas la lumière au bout de ce tunnel. Tant que l’on laissera le chemin livre à Poutine en Ukraine, ce dernier continuera sa progression.

Pour s’assurer que sa version des faits lui plaise, il a même menacé les médias russes et internationaux d’emprisonner leurs journalistes et dirigeants si ces derniers utilisaient les mots «guerre» et «invasion» et ne se contentaient pas de publier uniquement les comptes rendus émis par l’armée russe. 

SUGGESTION À NOS DÉFENSEURS DE LA «LIBARTÉ»

Au cours des dernières semaines, nous avons vu plusieurs citoyens canadiens et québécois organiser des manifestations pour défendre la «libarté.» Si la »libarté» vous intéresse à ce point, je vous suggère de faire vos bagages et de vous rendre en Ukraine, là où la vraie liberté est menacée. 



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PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à tous les artisans de la guerre :

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