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Hugues Drouin

Quelques petits secrets bien cachés sur les avions de ligne (partie 2)

durée 06h00
6 mars 2022
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Par Hugues Drouin

Quelques petits secrets bien cachés
sur les avions de ligne
(partie 2)

Sur des vols de longue durée, les compagnies aériennes prévoient que les pilotes pourront dormir en alternance bien sûr, afin de récupérer et d’être alertes lors des phases finales du vol.  Il n’est donc pas rare et il est même souhaitable qu’une période de repos soit encouragée à cette fin. Sur les plus longs vols (12 heures et plus ex : Toronto -Shangaï ), il y a 4 pilotes à bord. Ils sont tous présents dans le poste de pilotage pour le décollage et l’atterrissage. Une fois en croisière, il y a alternance entre les pilotes pour des heures de repos. Le nombre de pauses ainsi que le nombre d’heures va dépendre de la durée du vol.  Ces couchettes (bunk) sont situées dans la cabine avant de l’avion pour les pilotes et en arrière de l’avion pour les agents de bord. Fait à remarquer, sur des tronçons plus courts, Transport Canada et la FAA autorisent les pilotes de prendre du repos aux commandes mais en suivant une procédure très spécifique selon le transporteur.

Parfois nous voyons dans le ciel des traces d’avion, des trainées blanches qui restent en suspens de quelques instants à quelques heures, et même plus. Ce phénomène est dû à la condensation de l’air qui sort des moteurs à une température très élevée (600 degrés Celsius) alors que la température extérieure varie entre -40 et -50 degrés Celsius. Le gaz chaud est donc transformé en vapeur. C’est donc parfaitement naturel et sans danger.  Selon la météo à venir, ces traces seront presque invisibles par beau temps alors que le mauvais temps qui arrive permet souvent de voir plus facilement ces traces de condensation.

Avez-vous déjà entendu dire que voler en classe économique est plus sûr qu’en classe affaire ? Cela est dû au fait que les sièges de la classe affaires sont situés à l’avant et que le plus souvent l’impact principal se situe sur le nez. Les sièges situés près des sorties de secours sont considérés comme les plus sécuritaires. Mais les études montrent qu’il n’existe pas vraiment de sièges garantissant le plus de sécurité sur tous les types d’accidents.

Avez-vous déjà remarqué des spirales blanches sur le cône au centre des moteurs d’avions ?

Ces spirales indiquent au personnel au sol que le moteur est en marche car souvent le personnel au sol porte des écouteurs qui camouflent très bien le son ou le son provient d’un autre avion tout près, cela afin d’éviter que quelqu’un passe trop près de l’entrée d’air des moteurs en marche.  De plus, il semble que ces spirales éloignent les oiseaux.

De nombreuses personnes ont déjà peur de voler, lorsqu’elles voient un trou dans le hublot , elles paniquent.

Si vous remarquez bien, le hublot qui est tout près de vous, vous allez y voir un petit trou. Il y a trois panneaux, le trou est situé dans celui du milieu afin d’équilibrer la pression entre les 3 panneaux. S’il n’y avait pas ce petit trou, les panneaux pourraient tout simplement être écrasés par la pression dans la cabine. Donc ne paniquez pas à la vue de ce petit trou, c’est tout à fait normal !

Lorsque la pression dans la cabine descend au-dessous d’un certain seuil, les masques à oxygène vont sortir automatiquement afin que vous puissiez les utiliser. Ce n’est pas de l’oxygène comme celui utilisé lors de plongées sous-marines. En effet, des bouteilles d’oxygène régulières seraient beaucoup trop lourdes pour être à bord des avions.

Ce sont des générateurs chimiques d’oxygène qui libèrent de l’oxygène via une réaction chimique et assurent à chaque passager de 12 à 15 minutes d’oxygène.  Ce temps permet aux pilotes de descendre à une altitude sécuritaire qui permettra aux passagers d’enlever leurs masques par la suite. Donc, si cela devait se produire, attendez-vous à ce que les pilotes mettent l’avion en descente rapide et non pas parce que l’avion est en train de s’écraser.  Ces générateurs ne sont pas utilisés par les pilotes car ils sont alimentés par une source différente d’oxygène.  De plus, il y a des bouteilles d’oxygène portables disponibles à bord qui sont situées un peu partout dans l’avion.

Il est également possible que la foudre frappe de plein fouet un avion de ligne.  La coque des avions est conçue pour conduire l’électricité engendrée par la foudre sans en affecter les passagers, les systèmes électroniques à bord ou les réservoirs.
Un éclair peut représenter jusqu’à un milliard de joules soit l’équivalent d’un quart de tonne de TNT.  Par contre, pour protéger les appareils avec des matériaux composites utilisés pour alléger l’avion, ceux-ci sont protégés par des matériaux métalliques, afin d’écouler la décharge électrique en cas de foudroiement. C’est ce qu’on appelle la métallisation des avions.

Sur plusieurs appareils, les pilotes disposent d’une fenêtre qui peut être ouverte au sol.  Il s’agit essentiellement d’une sortie de secours.  N’oubliez pas que durant le vol, la porte donnant accès au cockpit est barrée et c’est une porte blindée.  Dans des cas extrêmes, les pilotes pourraient sortir par la fenêtre pour quitter l’avion et/ou permettre à d’autres gens de monter à bord, par exemple, dans le cas d’une prise d’otages. Pour les modèles plus récents, les fenêtres ne peuvent être ouvertes, alors il y a une sortie d’urgence située au plafond pour permettre aux pilotes d’évacuer si nécessaire.

Autre petit point en ce qui concerne les qualifications requises pour le maintien d’une licence de pilote de ligne.  Pour maintenir sa licence, chaque pilote doit rencontrer les normes d’un examen médical de Catégorie 1 à chaque année.  Il doit aussi se rendre au simulateur à tous les 4 à 6 mois pour de l’entraînement. 
Pour renouveler sa licence, il doit compléter 8 heures de simulateur une fois par année.  Cet entraînement se poursuivra jusqu’au moment de sa retraite.

Enfin, il ne sert à rien d’applaudir lors de l’atterrissage. Les pilotes ne vous entendent pas du tout et sont très occupés à procéder à différentes vérifications

Cependant, il arrive souvent que l’équipage se tienne  devant la porte du cockpit pour vous saluer. Ce sera le bon moment pour leur exprimer votre satisfaction du vol qui vient de se terminer.

Je veux remercier mon bon ami Michel Cliche , commandant de bord sur Boeing 787 pour Air Canada pour la révision de mon texte, qui pour certains points , excédait mes connaissances techniques .

J’espère que cette chronique vous a intéressé. Le monde de l’aviation est fascinant et j’essaie de vous faire partager ma passion en vous présentant certaines facettes de ce monde fantastique.

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commentairesCommentaires

1

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  • RC
    Richard Caron
    temps Il y a 2 ans
    Salut Hugues,
    Je viens de lire ton reportage que tu a fais cette semaine a propos des avions de ligne, super intéressant. J'ai bien aimé quand tu as parlé des traces blanches en arriere de l'avion, ainsi que le petit trous dans la vitre.
    Je vais prendre quelques temps pour voir d'autre de tes reportages.
    Merci, Richard Caron.

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