« Est-ce qu'on a réfléchi avant de tout détruire ? » - Gaston Cadrin
Stopper la destruction massive du coeur historique de Sainte-Marie
Le groupe d'initiatives et de recherches appliquées au milieu, le GIRAM, implore les instances gouvernementales et municipales de mettre un stop à la destruction massive du patrimoine historique dont sont victimes les municipalités de Scott, Sainte-Marie, Vallée-Jonction et Saint-Joseph.
En conférence de presse, le 24 octobre le vice-président de l'organisation, Gaston Cadrin, s'est dit stupéfait de constater, lors de son passage dans Sainte-Marie, que plusieurs maisons du coeur historique de la municipalité d'un peu plus de 13 000 âmes étaient démolies ou du moins sur le point de l'être.
« Nous avons été stupéfaits de constater que le programme gouvernemental était appliqué mur-à-mur...Est-ce qu'on a réfléchi avant de tout détruire ? »,se questionne M. Cadrin.
Un programme qui mérite d'être révisé
Selon le GIRAM, le programme de Zones d'interventions spéciales (ZIS) élaboré par le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, suite aux inondations printanières de 2019, mériterait à être révisé, ou du moins à permettre des exceptions.
« Ce programme qui peut se justifier dans certains cas, devient aberrant lorsqu'appliqué sans nuance et ne ne considérant aucunement le caractère historique et patrimonial du lieu. Aucune réflexion du ministère de la Culture ou des élus locaux ne semble avoir prévalu dans l'élaboration de ce programme de compensation qui favorise le broyage à la pelle mécanique de bâtiments significatifs du patrimoine bâti de Sainte-Marie et d'autres municipalités beauceronnes. »
L'urgence d'un moratoire
Le GIRAM demande à ce qu'un moratoire soit appliqué dès maintenant afin de stopper l'application du programme gouvernemental.
Le moratoire permettrait au gouvernement, selon le GIRAM, de créer un comité d'experts au sein même de son organisation et de revoir les modalités du régime de compensation des propriétaires possédant des résidences patrimoniales.
L'application dudit moratoire permettrait également aux municipalités touchées de travailler de concert avec le ministère de la Culture pour identifier des îlots de conservation dans différents secteurs et de mettre en place un plan de conservation durable.
À l'heure actuelle, l'administration municipale se fait plutôt discrète sur le dossier. Toutefois, un projet de parc, là où se trouvent actuellement plusieurs maisons menacées de destruction, pourrait voir le jour.
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