Le sondage a été réalisé auprès de 679 élues et élus municipaux membres de la Fédération québécoise des municipalités.
Moins de 20 % de mairesses et moins de 40 % de conseillères au Québec
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a révélé, le jeudi 7 décembre dernier, les résultats du sondage qu'elle a mené concernant la place des femmes en politique municipale dans la province. Suite à l'obtention de ceux-ci, la FQM a réalisé qu'il y avait des avancées dans ce domaine, mais qu'il restait encore beaucoup de travail à faire pour faire évoluer les choses.
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La Fédération québécoise des municipalités a présenté les résultats du sondage qu’elle a effectué, au cours du printemps et de l’été 2017, auprès de 679 élues et élus municipaux membres sur leurs préoccupations politiques, dans le cadre de son passage à la Commission sur les relations avec les citoyens de l’Assemblée nationale.
Bien qu’elle reconnaisse une amélioration dans la proportion de femmes élues sur les conseils municipaux, la FQM constate que les défis que doivent relever les femmes en politique sont « toujours importants », puisqu'il y a « toujours moins de 20 % de mairesses et moins de 40 % de conseillères au Québec ».
« Il y a une amélioration, lente, mais constante. Le problème n’est pas tant l’élection d’une candidate, mais la difficulté à attirer les candidatures féminines. », a indiqué la porte-parole du comité Femmes et politique municipale de la FQM, Danielle Duchesneau DuSablon.
« Il faut changer les perceptions et les mentalités, et ça, ça prend du temps et des efforts. Il faut continuer à soutenir et à encourager les femmes à se présenter », a-t-elle ajouté.
La Fédération a également souligné, lors de sa présence à l'Assemblée nationale, que « les problèmes de violence psychologique et physique sont toujours présents dans les rapports entre les élues et leurs collègues et les citoyens ». La FQM mentionne que l’absence d’une personne ou d’une instance à laquelle les élu(e)s municipaux pourraient se référer en cas de situation problématique a d'ailleurs été soulignée par ses représentantes.
« Ce que nous avons constaté, c’est qu’encore en 2017, les problèmes d’exclusion, de discrimination, de harcèlement et d’intimidation affectent toujours beaucoup plus les femmes. Il faut que le gouvernement mette en place une structure pour recevoir les plaintes des élu(e)s, tant les hommes que les femmes, qui subissent des violences psychologiques », a expliqué la mairesse de Saint-Georges-de-Clarenceville.
Le sondage révèle aussi que la conciliation travail-famille est un obstacle pour toutes les candidatures des jeunes, tant les hommes que les femmes, et que c'est la même chose pour l’aspect conflictuel de la politique municipale, qui affecte tous les élu(e)s sans distinction de sexe.
« Il reste encore beaucoup de travail à faire. Si on veut que ça change, ça prend plus de femmes en politique municipale. Tant le gouvernement du Québec, que les municipalités et les organismes communautaires doivent s’allier afin d’encourager la participation des femmes en politique et pour atteindre cette zone de parité le plus rapidement possible. Nous en serons tous gagnants », ont conclu les représentantes du comité Femmes et politique municipale de la FQM.
Rappelons que la Fédération québécoise des municipalités, fondée en 1944, s’est établie comme l’interlocutrice des municipalités et des régions du Québec en visant notamment à défendre l’autonomie municipale de ses quelque 1 000 municipalités et MRC membres.
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