Entrevue exclusive
Maxime Bernier : le même pilote dans un autre véhicule
Le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, a récemment officialisé sa nouvelle formation politique, le Parti populaire du Canada. EnBeauce.com s’est entretenu avec le nouveau chef pour faire le point sur les derniers développements le concernant.
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Le Parti populaire du Canada (PPC) compte déjà 23 000 membres, et ce, environ seulement 1 mois après sa création, le 14 septembre dernier. Le PPC compte déjà le quart des membres du Parti conservateur du Canada, l’ancienne formation du député beauceron.
Des chiffres qui ont de quoi inquiéter les membres du Parti conservateur. D’ailleurs, c’est l’un des principaux reproches adressés à M. Bernier : en créant une deuxième force de droite, il se trouverait à diviser l'électorat à tendance conservatrice, augmentant ainsi les chances de réélection de Justin Trudeau. Seul l’avenir nous dira si ces prédictions s’avèrent justes. Ceci dit, l’objectif ultime de Bernier n’est évidemment pas de diviser le vote, mais de rallier une majorité d’électeurs plus à droite au pays.
ALENA : Bernier toujours insatisfait
Concernant l’accord qui vient d’être conclu sur l’ALENA entre le Canada et les États-Unis, Maxime Bernier s’en dit toujours insatisfait. Il juge nettement insuffisante la concession faite par le Canada sur la gestion de l’offre. Rappelons que le gouvernement Trudeau a ouvert le marché canadien du lait jusqu’à la hauteur de 3%, ce qui suscite la colère de plusieurs producteurs laitiers. Pour plusieurs, cette concession s’apparente à une véritable trahison de la part du gouvernement canadien.
Maxime Bernier ne croit pas seulement que le gouvernement Trudeau aurait pu mieux faire, il croit que les Canadiens se trouvent actuellement « dans la pire situation ».
« On a encore des tarifs sur l’importation d’acier et d’aluminium. Le gouvernement Trudeau aurait pu avoir une meilleure entente, s’il avait mis sur la table l’abolition complète de la gestion de l’offre. On aurait pu mettre dans l’entente l’abolition des tarifs sur l’acier et l’aluminium, et en même temps dire aux consommateurs canadiens : regardez, vous allez payer moitié moins cher pour votre lait, votre poulet et vos œufs », a affirmé Maxime Bernier en entrevue.
Sur la victoire de la CAQ et l’immigration
M. Bernier dit voir d’un bon œil l’arrivée au pouvoir de la Coalition Avenir Québec. Sans dire approuver tout son programme, il estime que son parti et la CAQ ont au moins un point en commun : la volonté de réduire l’immigration. Rappelons que Maxime Bernier s’était récemment dit contre le « multiculturalisme extrême », mais pas nécessairement contre l’immigration économique, qu’il jugeait essentielle à la survie de certains secteurs économiques.
M. Bernier propose néanmoins une baisse du nombre de personnes immigrés reçues annuellement au Québec. Le Parti populaire du Canada veut faire passer les seuils d’immigration d’environ 320 000 à 250 000 immigrés par année. À l’échelle du Québec, la CAQ s’est engagée à faire baisser le nombre de personnes immigrées reçues annuellement de 50 000 à 40 000.
« On veut revenir à la moyenne d’immigrants qu’on avait sous le gouvernement Harper, à peu près 250 000 immigrants par année, et non pas 320 000 actuellement comme le gouvernement Trudeau autorise. Le gouvernement Trudeau veut aller jusqu’à 340 000 l’an prochain. On est le seul parti qui propose une baisse de l’immigration pour s’assurer que les gens s’intègrent bien à la société canadienne. »
- Maxime Bernier
Message aux Beaucerons
Maxime Bernier rappelle aux Beaucerons qu’il reste « le même gars avec les mêmes valeurs ». Il a changé de véhicule, mais le pilote est le même, affirme-t-il. Il croit aussi que les 4 grands principes de son parti correspondent bien à « l’esprit beauceron », soit la liberté, la responsabilité individuelle, l’équité et le respect.
2 commentaires
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Son égo lui fait fonder son propre parti. Donc il est le CHEF. Quand je pense à Maxime, je pense à Julie Couillard et aux petits gâteaux Vachon… Il a beau être contre la gestion de l'offre, il s'est mis à dos les agriculteurs de son comté. Un peu de modestie Mr Bernier.