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Élections du 3 octobre 2022

Plateforme du Parti conservateur du Québec: plusieurs enjeux sont ignorés

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14 août 2022
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Par La Presse Canadienne

Les électeurs intéressés par la Parti conservateur du Québec (PCQ) risquent de rester sur leur faim en parcourant la plateforme du parti, rendue publique dimanche à Drummondville, car elle demeure muette sur un grand nombre d'enjeux et vague sur bien d'autres.

Pas un mot sur les engagements du parti en matière d'immigration. Pas davantage sur la promotion de la langue française. Silence complet sur la culture. Rien sur le nombre de places à créer en garderie pour répondre aux besoins des parents. Rien non plus sur l'agriculture, les relations Québec-Ottawa, l'accès à la justice, les droits des minorités et des autochtones, la lutte à la violence conjugale, les services aux enfants de la DPJ, la taille de l'État et quoi encore.

«On a choisi de faire une plateforme qui était sur les cinq thèmes sur lesquels on a l'intention de marteler durant la campagne électorale», a expliqué le chef du parti, en mêlée de presse, après une allocution devant ses candidats. Il dit que les autres thèmes sont abordés dans le programme du parti qu'on trouve sur son site web.

La plateforme du PCQ, qui sera défendue par Éric Duhaime durant la prochaine campagne électorale, comporte une soixantaine de pages qui se concentrent donc sur quelques enjeux: la santé, l'économie, les services de garde, les baisses d'impôt, le transport et l'environnement. Certains engagements étaient déjà connus.

Farouche défenseur des libertés individuelles, Éric Duhaime veut d'abord et avant tout «redonner davantage de liberté» aux citoyens du Québec, autour du slogan «Libres chez nous» et de sa plateforme intitulée «Liberté 22». 

Elle a été présentée à une centaine de candidats réunis dans un centre communautaire. Ils ont reçu une formation pré-électorale samedi.

Sur la question de la lutte aux changements climatiques, le parti demeure vague sur ses intentions. Il dit vouloir privilégier des ambitions «réalistes» et ne fixe aucune cible relative à la réduction des gaz à effet de serre. Les cibles ont toujours été «continuellement manquées» par tous les gouvernements, jusqu'à maintenant, a-t-il dit pour justifier son choix de ne pas donner de chiffres. 

Sur le plan identitaire, il a réaffirmé son opposition à la loi 96 sur la langue française, en se qualifiant de «nationaliste». Mais il n'est «pas question pour nous de toucher aux libertés fondamentales», a-t-il dit.

Sur la question du transport, le parti centre ses engagements uniquement sur la région de Québec, comme si Montréal et le reste du Québec n'existaient pas. On réaffirme l'opposition au projet de tramway, en promettant le transport par autobus gratuit dans la capitale. On est pour la construction d'un troisième lien, mais contre le projet gouvernemental d'un tunnel Québec-Lévis. Le PCQ voudrait plutôt un pont à l'est, près de l'île d'Orléans.

En santé, le mot à retenir est: concurrence. L'apport du secteur privé serait central. On changerait le mode de financement des hôpitaux et certains seraient directement gérés par des entreprises privées et on favoriserait la pratique mixte pour les médecins. On pourrait souscrire à une assurance complémentaire privée pour obtenir des soins de santé déjà couverts par le régime d'assurance-maladie. On voudrait aussi former davantage de médecins.

Pour les services de garde, on prône un désengagement progressif de l'État dans le financement du réseau, en misant plutôt sur l'aide directe aux parents, grâce à un bon de 200 $ par semaine par enfant. Encore là, on veut favoriser la concurrence, incluant dans le coût du service. Le tarif quotidien à 8,70 $ sera déréglementé. Le parti ne fixe par ailleurs aucun objectif de création de places, même si la liste d'attente pour une place contient 52 000 noms. «Nous, on croit que le marché va régler le problème», selon lui.

Sur le plan fiscal, on mise sur une réduction du fardeau des contribuables, avec une promesse d'une baisse de $2000 d'impôt pour quelqu'un ayant un revenu annuel de 80 000 $. On veut aussi suspendre les taxes sur l'essence et abolir la taxe sur les produits usagés.

Un gouvernement conservateur voudrait mieux exploiter les ressources naturelles et dirait oui au projet GNL-Québec. Il voudra diminuer progressivement la taxe sur la masse salariale. 

Dans son discours, il a dit que sa formation avait connu une croissance exponentielle en peu de temps, passant de 500 membres à 60 000 membres.

Aux anglophones, il a dit en anglais qu'ils n'étaient pas les otages du Parti libéral du Québec (PLQ).

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

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