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À la rencontre de Johanna et Sofía Giraldo

Immigration et francisation : le parcours semé d’embûches d’une famille colombienne à Saint-Éphrem

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19 décembre 2024
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

Installée à Saint-Éphrem depuis 18 mois, la famille de Johanna Giraldo, accompagnée de sa fille Sofía et de son mari, vit au quotidien les répercussions des récentes mesures gouvernementales sur les travailleurs étrangers temporaires et les coupes en francisation.

Pourtant, malgré les embûches, leur détermination à s’intégrer et à bâtir un avenir au Québec reste inébranlable.

L’arrivée au Québec a été motivée par une volonté commune : offrir de meilleures opportunités à Sofía, âgée de 19 ans. « On est parti de la Colombie pour pouvoir être tous ensemble, mais surtout pour chercher un meilleur avenir pour ma fille. Elle aime étudier et je sais qu’ici c’est plus facile pour elle », partage Johanna, infirmière de profession dans son pays d’origine.

Sofía, de son côté, avait envisagé un parcours universitaire au Québec. Cependant, l’apprentissage du français est devenu une étape incontournable. « Ici, je dois d’abord maîtriser le français, car mon âge m’empêche de commencer directement mes études. Je pensais pouvoir rentrer à l’université, mais il faut vraiment que mon français soit parfait », explique-t-elle.

L’impact des mesures sur leur intégration

La fermeture des classes de francisation en Beauce a été un coup dur pour la famille. « C’était comme une famille, ces cours. J’ai énormément appris là-bas », confie Sofía, déplorant l’absence d’un cadre structuré pour perfectionner son français.

Sa mère, Johanna, va dans le même sens, ajoutant que sans ces cours, la barrière de la langue devient un obstacle de taille, notamment pour sa réintégration dans le domaine de la santé. « En janvier, j’ai une entrevue à l’hôpital, mais c’est vraiment difficile de maîtriser le vocabulaire médical. »

Ces difficultés sont également accentuées par la nécessité pour le père de famille de concilier travail et études. « Mon mari doit passer un niveau supérieur en français pour notre dossier d’immigration, mais c’est difficile pour lui », confie Johanna. Et sans renouvellement de son permis de travail, la famille se trouve dans une situation très délicate.

Malgré les défis, la famille refuse de baisser les bras. Sofía travaille chez Walmart et s’efforce de tisser des liens avec des Québécois pour pratiquer le français. Johanna, quant à elle, multiplie les initiatives pour s’intégrer, que ce soit à travers des activités communautaires comme le placoton ou certaines activités du CJE Beauce-Sud.

Un appel au gouvernement

Face à ces défis, Sofía lance un message clair : « On est arrivé ici avec un rêve, avec des espoirs et des choses à construire. Les dernières mesures ont enlevé tout ça. Mais nous, on continue de faire des efforts pour parler français et s’intégrer. Je pense que c’est important que le gouvernement nous aide à continuer cette intégration. »

Cette histoire illustre bien les sacrifices que font de nombreuses familles pour bâtir un avenir au Québec. Un soutien accru en francisation et une meilleure reconnaissance des réalités des immigrants pourraient grandement faciliter leur intégration et renforcer la vitalité des régions comme la Beauce.

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