« Avec tous les efforts qu’on a mis, c’est très dur » — Marie-Philip Poulin
Par Alex Drouin, Journaliste
Il y a une semaine, à cette même heure, Marie-Philip Poulin et ses coéquipières de l’équipe canadienne se préparaient à affronter les Américaines pour la médaille d’or aux Jeux olympiques de PyeongChang. Une semaine plus tard, la défaite de 3 à 2 en tirs de barrage est encore difficile à digérer pour la Beaucevilloise.
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Dans son nouvel appartement, à Montréal, où elle a réalisé l’entrevue téléphonique, elle semblait encore éprouvée par la dernière rencontre olympique.
« Avec tous les efforts qu’on a mis, c’est très dur », a-t-elle dit sans cacher ses émotions.
Généralement enjouée lors de ses dernières entrevues avec EnBeauce.com, cette fois-ci, elle était calme. Très calme.
« Avec du recul, on a quand même réussi à rapporter la médaille d’argent », a-t-elle reconnu.
Lorsqu’on lui a demandé ce que signifiait la médaille d’argent qu’elle avait sous les yeux, elle a mentionné qu’il était encore trop tôt pour le savoir.
Après la défaite contre dans les Américaines, elle a mentionné qu’il y avait beaucoup de peine et de larmes dans le vestiaire canadien.
La pression, surtout en étant capitaine de l’équipe, elle en avait, mais pas plus que d’habitude, a-t-elle assuré. « Il y a toujours de la pression lorsque tu joues pour le Canada et on voulait l’utiliser pour gagner », a-t-elle dit philosophiquement.
« On peut être fières »
Les Canadiennes ont connu des hauts et des bas lors de l’ultime rencontre en tirant de l’arrière par un but après la première période. Puis, en prenant les devants 2 à 1 après 40 minutes de jeu.
« On savait à quoi s’attendre après la deuxième période et on ne devait pas paniquer. On s’est dit qu’il fallait focaliser sur le processus et non le résultat final », a-t-elle raconté à propos de ce qui s’est dit dans le vestiaire entre la deuxième et la troisième période.
Malheureusement, le reste appartient maintenant à l’histoire et les Canadiennes n’ont pu récolter une cinquième médaille d’or consécutive.
« On peut être fières de la manière dont on a joué », a dit sans détour Poulin.
De retour en 2022
Malgré la défaite, la hockeyeuse assure qu’elle sera de retour pour les Jeux olympiques de 2022.
« Je n’ai jamais douté », a-t-elle répondu en une fraction de seconde lorsque l’auteur de ces lignes lui a demandé si elle voulait revenir pour une quatrième participation olympique.
« Les Jeux olympiques apportent toujours de belles émotions comme la chimie que nous avions au sein de notre équipe, l’année que nous avions passée ensemble et la fierté de porter le chandail du Canada. »
Pas un problème de langue
Certes, les Jeux olympiques de 2018 ont fait parler d’eux à travers la province en raison de la performance des athlètes, mais aussi en raison de la prononciation anglophone qu’a exigée Hockey Canada à l’égard des noms francophones.
« C’est rare que j’entends mon nom dans les haut-parleurs lorsque je suis sur la glace », a-t-elle commenté à propos de l’épineux dossier qui s’est fait entendre jusqu’à l’Assemblée nationale.
L’amour d’une ville
Bien qu’elle se trouvait à des milliers de kilomètres, la sympathique athlète savait ce qui se passait dans son patelin, c’est-à-dire que toute la ville l’appuyait.
« Toute cette reconnaissance me fait chaud au cœur et je ne sais pas comment remercier tout ce monde. Il n’y a pas de mot pour dire à quel point je suis fière de dire que je viens de Beauceville », a dit avec émotion l’athlète de 26 ans.
Le 31 mars, un défilé sera organisé dans les rues de la ville par le comité « Appuyons Marie-Philip Poulin », mais les détails de la journée n’ont pas encore été dévoilés.
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