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Accès limité aux non-vaccinés et retour au Far West

durée 18h00
30 août 2021
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

ACCÈS LIMITÉ AUX NON-VACCINÉS
ET RETOUR AU FAR WEST


À compter du 1er septembre, les Québécoises et Québécois qui n’ont pas reçu leurs deux doses de vaccin contre la COVID-19 verront leur accès à une foule de lieux publics et d’activités de groupe limité.

Et pendant ce temps-là, les évènements impliquant des coups de feu à Montréal et même chez nous se multiplient comme si on était revenu à l’époque du Far West américain.

AVEZ-VOUS VOTRE PASSEPORT VACCINAL?

Si vous n’avez pas en main votre passeport vaccinal prouvant que vous avez reçu les deux doses de vaccin requises pour fréquenter l’ensemble des lieux publics et participer à des activités de groupes, votre mobilité sera passablement réduite dès mercredi.

Personnellement, parmi toutes les mesures sanitaires mises de l’avant depuis le début de la pandémie, le passeport vaccinal est sans aucun doute la plus valable pour inciter les gens à se faire vacciner.

Les irréductibles qui refusent le vaccin pour diverses raisons ne sont pas obligés de le recevoir. Leur «LIBARTÉ» est donc respectée. Ils pourront continuer de fréquenter sans problème tous les endroits où sont dispensés les services essentiels.

Quant à eux, les vaccinés pourront fréquenter tous les lieux publics essentiels et non-essentiels en toute sécurité, sachant que les gens qu’ils côtoient sont également vaccinés adéquatement.

Du côté des propriétaires de lieux où le passeport sera obligatoire, ils n’auront plus à craindre un confinement qui entraînerait de nouvelles fermetures. Ainsi, la très grande majorité de celles et ceux qui respectent les mesures sanitaires jouiront de certains privilèges dont les privait une minorité d’irréductibles qui persistent à ne rien comprendre. 

LA COURSE AUX VACCINS

Si j’en crois les commentaires de personnes impliquées dans le réseau de la vaccination, dès l’annonce de la décision du Gouvernement du Québec d’exiger le passeport vaccinal, une forte proportion de gens se sont présentés pour recevoir leur première dose de vaccin. Plusieurs manifestaient leur désaccord au moment de la vaccination, mais ils avaient compris que pour pouvoir continuer à fréquenter l’ensemble des lieux publics, le vaccin devenait nécessaire. 

Le même phénomène a même été observé auprès des jeunes sportifs qui doivent avoir reçu les deux doses nécessaires pour participer à des sports d’équipe.

Ainsi, au Québec, nous avons atteint au cours des derniers jours les 80 % de gens doublement vaccinés chez les 12 ans et plus et ce n’est pas fini. Quand on considère que le variant Delta est de six à huit fois plus contagieux que le virus originel, que la très grande majorité de nouveaux cas frappe des gens non-vaccinés et que ce sont surtout des jeunes de moins de 40 ans qui en sont victimes, il ne fait aucun doute dans mon esprit que nos dirigeants ont pris la bonne décision en imposant le passeport vaccinal.

D’ailleurs, d’autres provinces canadiennes comme la Colombie-Britannique et le Manitoba ont déjà emboîté le pas et même Doug Ford, le premier Ministre ontarien, qui s’était dit opposé au passeport vaccinal, s’apprête à effectuer un virage à 180 degrés et à imposer cette mesure à ses concitoyens. D’ici peu, presque toutes les provinces feront de même. C’est aussi le cas ailleurs dans le monde.

LE RETOUR AU FAR WEST

Depuis le début de 2021, les évènements impliquant des armes à feu se multiplient, notamment à Montréal et à Laval. À Montréal seulement, en un peu plus de 200 jours en 2021, on recense déjà 175 évènements au cours desquels des tirs d’armes prohibées ont eu lieu.

Alors que de tels évènements survenaient occasionnellement et surtout la nuit, voilà que l’on se tire dessus en plein jour comme à l’époque du Far West américain.

Ces évènements surviennent principalement dans le cas de guerres de gangs ou de clans souvent reliés au trafic de stupéfiants. On a tendance à se dire que, tant et aussi longtemps qu’ils s’entretuent entre groupes criminalisés, ça contribue à faire le ménage. Mais des personnes n’ayant rien à voir avec ces bandes criminalisées sont parfois victimes de tirs comme ce fut le cas d’une jeune fille de 15 ans tuée par une balle perdue en février dernier à Montréal. D’autres personnes voient des balles atteindre leur logement tout simplement parce qu’ils résident à proximité de gens visés par ces tirs.

Début juillet, 11 évènements impliquant des tirs d’armes à feu sont survenus en 11 jours à Montréal et cela continue. Il est temps que les autorités concernées passent à l’action et s’attaquent au trafic des armes à feu prohibées. Il semble qu’il soit relativement facile de se procurer de telles armes au Québec. Il ne faudrait tout de même pas que l’on imite nos voisins américains chez qui la possession d’armes à feu est devenue un mode de vie.

Et si vous croyez que vous êtes à l’abri de ces menaces parce que vous vivez en région, je me permets de crever votre balloune en vous rappelant l’événement survenu le 18 août dernier sur l’autoroute 73, en plein avant-midi, alors qu’une policière de la Sûreté du Québec, Catherine Giroux, a été tirée à bout portant par un Beauceron, Marco Rodrigue, tout simplement parce que la policière avait fait son boulot en arrêtant son agresseur pour une simple infraction au code de la route. 

Assez, c’est assez!
 

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