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LE SALON ROGER SUR LA DEUXIÈME AVENUE

durée 16h24
24 octobre 2019
duréeTemps de lecture 131 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

C'était l'époque où on les appelait les barbiers, même s'ils ne faisaient pas que les barbes mais aussi et surtout les cheveux. De plus, il y a cinquante ans, c'était presque toujours des hommes qui étaient barbiers, tandis que maintenant, la plupart des coiffeurs pour hommes sont plutôt des «coiffeuses», ça évolue en ce domaine comme dans bien d'autres. Ce salon de barbier était situé au coin de la 2e avenue et de la rue Saint-Paul (aujourd'hui 118e rue), qu'on appelait aussi la côte à Jos-S, en raison de l'exploitant du dépanneur qui occupait le local de gauche en 1950, Jos-S Poulin. Vers 1960, ce n'était plus un dépanneur, mais le restaurant d'Arthur Poulin (photo 1). Puis vers 1970, le restaurant Bon Accueil de Marcel Poulin, frère du «Nou » BBQ Poulin (photo 2). Et aujourd'hui, le local à gauche du salon de barbier est occupé depuis longtemps par la Plomberie Brousseau (photo 3, de 2015). Le local de droite, sur le coin de rue, sert encore de nos jours de salon de coiffure, c'est le seul à Saint-Georges à s'afficher encore sous le nom de Salon de BARBIER Luc Poulin, tant sur la devanture de son salon que dans l'annuaire téléphonique. Est-ce Roger qui a ouvert ce commerce? Fort possible, c'était probablement vers la fin des années '50, Roger Poulin a aussi exercé son métier à cet endroit avec son frère Camil, qui a également enseigné la coiffure à l'École des Métiers (aujourd'hui Pozer) il y a plusieurs décennies; il fut notamment le professeur d'Annie qui coiffe les hommes au Salon l'Éden pas très loin sur la 2e avenue. Ces deux frères étaient d'excellents barbiers, très sympathiques et d'agréable compagnie. Camil avait aussi un grand talent de chanteur, il était même renommé en ce domaine, ayant chanté dans les bars.


Il semble que la 1re photo a été prise dans les jours suivant un incendie qui a ravagé l'arrière du bâtiment, à en juger par les fenêtres manquantes et les traces de fumée au-dessus de la dernière fenêtre ainsi que les débris qui jonchent le sol. On a réparé puisque l'édifice existe encore aujourd'hui et abrite, en plus du salon de coiffure, la plomberie Brousseau. À l'extrême gauche de la photo, on aperçoit l'entrée de l'hôtel National qui a été incendié en 1977. À droite, la 118e rue qui, à l'époque, ressemblait beaucoup plus à une ruelle car elle était très étroite. À droite de cette rue se trouvaient des commerces qui ont été démolis au début des années '70 pour faire place à une artère importante à 4 voies, la «nouvelle» 118e rue, pour accéder au pont menant à la rive ouest de la rivière Chaudière. Ouais, ça vraiment changé dans ce secteur, ça va rendre nostalgiques les plus âgés. Photos 1 et 2 du fonds Claude Loubier.

Texte et recherches de Pierre Morin.


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