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LA BOULANGERIE SAINT-GEORGES DE GÉRARD RODRIGUE

durée 13h00
7 décembre 2019
duréeTemps de lecture 152 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

L'une des premières boulangeries de notre ville fut celle de M. Gaudias Blouin (ouverte vers 1944 au 11215 de la 1re avenue) qui fut achetée vers 1947 par les frères Gérard et Rodolphe Rodrigue. La 1re photo nous montre une voiture de livraison à cheval sur laquelle on voit l'écriture «BOULANGERIE ST-GEORGES - Rodrigue frère». Vers 1949-50, Rodolphe céda ses parts à Gérard et alla lui aussi se lancer en affaires avec la Boulangerie Moderne située dans la rue Pozer (13e rue) dans le secteur ouest. La 2e photo reprend le même véhicule de livraison devant la résidence de son propriétaire Gérard Rodrigue (la boulangerie était en bas et la famille résidait en haut). Voici les trois livreurs qu'on y aperçoit, de gauche à droite: Gabriel Beaudoin, Gérard Roy et un M. Rancourt. L'enfant assise dans la voiture est la cadette de la famille, Johanne Rodrigue. Cette boulangerie était située dans la 112e rue, un peu en retrait de la 1re avenue (aujourd'hui site des HLM «Place de la Boulangerie»). Voici comment la fille du propriétaire (Yolande) a décrit la cuisson des pains dans les premières années. «Parlant du four de briques chauffé avec des croûtes de bois, il fallait porter au fond du four avec une grande baguette à bout plat trois (3) cages de croûtes. Après avoir allumé celles-ci, on les laissait se consumer. Par la suite, avec une autre grande baguette se terminant par une poche en jute que l'on sauçait dans une cuve d'eau, on ramenait la braise au bord des portes du four et on les ramassait. Ceci terminé, on fermait les portes du four et, après un certain temps, M. Rodrigue allongeait son bras dans le four afin de vérifier l'intensité de la chaleur avant de pouvoir enfourner le pain». Les affaires allaient bien, jusqu'à ce que l'édifice soit complètement rasé par un incendie en juillet 1952 (photo 3), tout passa au feu: la boulangerie, le logement situé au-dessus, l'étable et les hangars.  Un groupe de bénévoles s'attelèrent à la tâche de reconstruire au même endroit une nouvelle bâtisse servant uniquement à la boulangerie. La famille ne résidait plus dans le même immeuble, mais pas très loin, dans la maison située au coin de la 112e rue, qui existe encore, étant maintenant un édifice à bureaux. En 1954, on délaissa le bois comme combustible pour le four, remplacé par un four rotatif électrique. L'entreprise ne cessa de se développer au fil des ans. Le plus fidèle employé fut sûrement M. Gérard Roy «Palpine» qui y travailla sans relâche comme livreur de 1947 à 1968. Graduellement, on passa des chevaux aux camions entre 1955 et 1961, leur dernière livraison en voiture à cheval ayant eu lieu à la fin de 1961. Le commerce a possédé jusqu'à six camions de livraison, tous de couleur bleu, modèle Métro, comme celui qu'on voit à la 4e photo, dont le conducteur était Gérard Roy.  En 1970, cette entreprise fut vendue à la boulangerie Samson de Lévis-Lauzon. M. Rodrigue et son fils Gaston y travaillèrent pendant 2 ans, mais le pain n'était plus fait chez nous.  On cessa de faire du pain à Saint-Georges, finie la bonne odeur de pain frais qui embaumait tout le secteur quand on cuisait à cet endroit.

Photos du fonds Jean-Guy Roy (fils du livreur) Gérard Roy. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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