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L’ancienne maison du peintre J. Ernest Poulin

durée 04h00
29 novembre 2020
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Les plus de 40 ans se souviendront peut-être de cette belle résidence qui était située au pied de la côte Marie-Tomiche (114e rue), face à Place Centre-Ville. Dans les années '40 et '50, son propriétaire était J. Ernest Poulin, peintre, puis marchand de peinture. À l'origine, seuls les deux étages supérieurs étaient apparents. Mais avec le développement des activités commerciales dans le secteur, M. Poulin rénova sa maison pour faire en sorte de créer un espace additionnel au niveau de la rue, il aménagea ce nouvel espace pour le transformer en local commercial avec vitrine donnant sur la 1re avenue, comme on le voit à la 1re photo. Il y opéra ensuite, pendant plusieurs années, son propre commerce, détaillant de la peinture Sherwin-Williams, comme on le constate à sa publicité parue dans l'annuaire téléphonique de 1955 (photo 3). La 2e photo nous offre une vue spectaculaire de cette section de la 1re avenue en 1947. La maison du peintre Poulin est la première à gauche. Les quatre premiers immeubles ne sont plus là aujourd'hui. L'érection de l'édifice Canam-Manac (ECM) a nécessité l'enlèvement des trois premiers (les deux à côté de M. Poulin ont été déménagés) et le quatrième (hôtel Manoir Chaudière) a brûlé le 17 février 1996. En 1966-67, J. Ernest Poulin loua son local commercial à M. Rouville Gagnon qui y eut son studio de photographie pendant deux ans. Ce sont ses photos que l'on aperçoit dans la vitrine de la 1re photo. Il arrivait que des gens qui voulaient immortaliser un événement spécial s'y présentent pour le capter sur pellicule, comme on le voit à la photo 4; c'est l'ancien policier Léandre Leclerc et son frère Julien qui, en 1966, venaient d’attraper la prise de leur vie, un énorme poisson, l'exhibant fièrement devant le studio et sous l'enseigne du photographe Rouville Gagnon. Remarquez le panneau «14e rue» et juste en arrière la maison qui allait donner le nom typique à cette rue: la maison Marie-Tomiche. Après le départ du photographe Gagnon, fin des années '60, ce sont les ingénieurs Labbé et Dion qui achetèrent cet édifice pour y aménager leurs bureaux d'ingénierie pour eux-mêmes et leurs employés, techniciens et dessinateurs. Vers 1987, Marcel Dutil procéda à l'achat de plusieurs immeubles dans ce secteur (pour construire son imposant édifice à bureaux ECM), incluant le bâtiment des ingénieurs Labbé et Dion, qui fut démoli. Ces derniers ont alors conclu une entente pour que leurs nouveaux bureaux soient dans le nouvel édifice, où ils sont encore aujourd'hui. En fait, ils sont exactement sur le même site, mais au lieu d'être au niveau de la rue, ils sont maintenant au quatrième étage. En résumé, ne cherchez pas l'ancienne maison du peintre J. Ernest Poulin, elle n'existe plus, elle fut démolie pour faire place à l'édifice ECM. En fait, au fil des ans, la première avenue, dans cette partie de la ville, est devenue essentiellement commerciale, ce qui a entrainé la disparition graduelle de presque toutes les maisons d'habitation. Comme la plupart des villes importantes, le centre-ville est commercial et les maisons sont tout autour, en périphérie.

Photos 1, 2 et 4 du fonds Claude Loubier. Merci à M. Réjean Giasson qui a donné à la SHS les annuaires téléphoniques de 1955 et 1956. Texte et recherches de Pierre Morin.


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