Nos ancêtres ne l'ont pas toujours eu facile autrefois. Pas de belles et grosses bagnoles comme de nos jours. Mais nos aïeux ont démontré autant de fierté à l'égard de leurs chevaux que nous en accordons aujourd'hui envers nos autos. Et même plus, si l'on considère que les chevaux sont des animaux fiers, travaillants et fidèles. À la fois extrêmement puissants et dociles. Contrairement aux autos, les chevaux savent démontrer leur attachement et leur intelligence. La SHS possède dans ses archives de nombreuses photos d'autrefois à Saint-Georges et les environs, qui mettent en scène de superbes chevaux. Ces animaux furent d'une aide essentielle à la survie des premiers arrivants au début de la colonisation de notre région, comme partout ailleurs au Canada. Que ce soit pour le travail dans les champs avec Clara Poulin (photo 1), les chantiers forestiers (photo 2), le livraison de produits alimentaires avec le laitier Odé Paquet (photos 3 et 4), le service de taxi à la gare entre autres (photo 5), balades sur la 1re avenue en «sleigh» en hiver avec Édouard Poulin (photo 6) et en carriole l'été près de la 123e rue en 1927 (photo 7), les simples déplacements familiaux avec la famille de Napoléon Baillargeon vers 1920 (photo 8), les promenades d'amoureux (photo 9), les voyages de noce avec Arthur Rodrigue et son épouse en 1909 (photo 10), un cheval de course vers 1910 devant la magasin général de Jos Gagnon sur la 1re avenue (photo 11), les déplacements lors de l'inondation de 1939 avec la cavalière Lucille Pelletier (photo 12), les visites à la chapelle protestante avec les dames Pozer vers 1923 (photo 13), l'attente des gens pendant la messe (photo 14), ou même les funérailles avec le conducteur de corbillard Conrad Labbé (photo 15), il n'y a pas de limite à l'utilisation de ces bêtes si dociles et polyvalentes. Ils ont servi autant aux gens modestes qu'aux riches, pas de discrimination, réception extérieure au Manoir Pozer en 1927 (photo 16), tous en ont eu besoin. Et pourquoi pas une charrette à boeufs pour conclure (photo 17). Toutes ces photos proviennent de gens de la Beauce, la plupart de Saint-Georges. C'est un aspect de notre histoire que l'on a tendance à oublier. Un ami ainé m'a raconté que dans sa jeunesse sur la ferme familiale de ses parents, leur énorme cheval adorait aller caresser avec sa joue le bébé qui se prélassait dans son carrosse en été. Un geste de tendresse dont on se surprend de la part d'un si gros animal. Parce qu'on n'en voit plus souvent, on en arrive à ne plus réaliser que ces nobles animaux ont joué un rôle important dans la vie de tous les jours il y a 100 ou 200 ans. Wow, quels souvenirs nous remontent en mémoire à la vue de toutes ces photos. On en vient même à envier nos grands-parents et arrières-grands-parents d'avoir eu la chance de côtoyer des magnifiques bêtes si attachantes. Ça ne devait pas être facile de s'en détacher lorsqu'ils arrivaient en fin de vie. Bravo à ceux qui en possèdent encore pour le plaisir.
Photo 1 du fonds Jeanne-d'Arc Poulin. 2 du fonds Cyprienne et Marcel Morissette. 3 à 6 et 8, 11, 12, 15 et 17. 7 de Jean-Frédéric Chrétien. 9 du fonds Jean-Guy Roy. 10 de Denis Rodrigue. 14 du fonds Claude Giguère. 13 et 16 de la famille Taylor. Texte et recherches de Pierre Morin.
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