Il y a tellement de choses à voir sur la façade de l’impressionnante église Saint-Georges que plusieurs n’ont jamais remarqué le médaillon situé en plein centre, que l’on voit en gros plan à la 1re photo. Il est juste au-dessus des portes, mais en-dessous des statues de saint Joseph et saint Jean-Baptiste et des trois clochers (photo 2). L’origine de cet ornement est contemporaine à la construction de l’église en 1900-01. En 1999, vu qu’il y avait infiltration d’eau à l’intérieur de l’église, on a dû effectuer d’importantes rénovations à la toiture. Ce travail fut confié à l’entrepreneur Jean-Luc Groleau. Au cours des travaux, on découvrit que le médaillon qui ornait la façade depuis près de 100 ans était pourri, la tôle qui le recouvrait ne tenant plus que par la peinture. De plus des oiseaux avaient fait leur nid dans la coiffe du médaillon, un endroit à l’abri des intempéries. Il fallait absolument le restaurer pour conserver son cachet original. On a donc dû le démancher et le descendre, comme on le voit à la 3e photo. On l’a transporté à l’abri en atelier pour procéder à sa restauration . M. Groleau a dû faire appel à un menuisier très adroit, M. Serge Dostie pour refaire le médaillon. Sa structure est constituée de bois traité recouvert de métal galvanisé qui est lui-même protégé de peinture de couleur argent. Pour remettre l’oeuvre dans son état original, M. Dostie a consacré 90 heures de travail méticuleux. Ce médaillon pèse 225 livres. Les réparations furent terminées le 16 août 1999 et le médaillon fut ensuite remonté et réinstallé à sa place (photo 4).
Voici la symbolique de ce médaillon. D’abord, en son centre se trouve un triangle avec trois fois le chiffre «7». Le triangle représente la Trinité: le Père, Le Fils et le Saint Esprit. De plus, ayant trois côtés, il fait aussi référence aux trois vertus théologales: la foi, l’espérance et la charité. Les chiffres «7» représentent les 7 sacrements et/ou les 7 péchés capitaux. Au-dessus du médaillon, les deux grandes clés sont celles du paradis. Le tout est coiffé d’une tiare rappelant l’autorité du pape. Connaissant la signification des différents éléments le composant, on remarquera désormais plus attentivement cet ornement décoratif, en tâchant de se rappeler de sa signification.
Photos 1 et 2 du fonds Yvon Thibodeau. Photo 4 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.
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