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Alfred Martinette Ferblantier il y a plus de 100 ans

durée 05h00
15 octobre 2023
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Certains noms autrefois familiers à Saint-Georges sont aujourd'hui disparus et tombés dans l'oubli. Pourtant ces gens ont joué un rôle dans l'histoire de notre ville. Qu'on pense entre autres aux Curadeau, Chaperon et Martinette. C'est de ce dernier dont il est question dans cette chronique. Déjà aussi loin que dans les années 1890, il exploitait un atelier de ferblanterie sur la 1re avenue (il était «maitre-ferblantier») au rez-de-chaussée de sa maison dont il occupait le deuxième étage (photo 1). Impossible de se tromper puisque son nom est écrit en grosses lettres sur l'affiche placardée devant son immeuble. Superbe photo d'une scène d'autrefois. 

On revoit sa maison sur une photo de 1928 (photo 2). Quoique très détériorée, elle ne fut pas démolie, mais rénovée et agrandie; facilement reconnaissable, elle a logé plus tard le magasin Légaré Meubles (photo 3, de 1958) et en dernier le restaurant des 7-Frères et le Bar El Greco. L'immeuble fut détruit lors de la débâcle de 1986 et le site est devenu un stationnement, en face de la Banque Royale.
 
M. Martinette a été un des plus grands amateurs de courses de chevaux qu'ait connu notre ville. C'était sa passion. Son meilleur étalon s'appelait Jacques-Cartier. En maniaque qu'il était, le 11 octobre 1885, pour épater la galerie, il eut même le culot de se balader à grande vitesse avec son attelage sur le pont de bois de David Roy, malgré qu'au deux extrémités, il y avait une affiche où il était écrit DÉFENSE DE TROTTER. Roy lui fit délivrer une sommation l'accusant d'avoir circulé «plus vite qu'au pas», la cause se tint à la Cour des Juges de Paix à Saint-Georges. Jugement fut prononcé le jour même de l'audition par Jérome Rancourt, juge de Paix, le condamnant à une amende de 2$ plus 5,95$ de frais, qu'il paya aussitôt (photo 4). Malgré que toutes les procédures et le jugement soient écrits à la main, il est remarquable de constater que le procès eut lieu seulement 5 jours après le délit. À l'époque, on n'avait pas besoin d'une Charte des Droits pour spécifier que les accusés doivent être jugés dans un délai raisonnable. Ça bien changé ! 

Il y a environ 5 ou 6 ans, M. Gilles Lacroix a déniché par hasard dans un marché aux puces de Saint-Georges une plaque d'identification au nom de A. MARTINETTE. ST GEORGE qui fut remise à la SHS afin de trouver qui était ce A. Martinette. Les dimensions de celle-ci sont de 9 1/8 po de longueur par 1 1/8 de large et 7/32 d'épaisseur (23,3 cm x 2,8 cm x 5mm (photo 5). Elle est assez lourde, pesant 8 onces (225 g). Cette plaque concernait à coup sûr notre Martinette de Saint-Georges et elle est maintenant exposé dans les locaux de la SHS. Celui-ci a vécu les dernières années de sa vie dans la région d'Ottawa, où il est décédé en 1906. 

Photos 1 et 3 du fonds Claude Loubier. Photo 2 du fonds Cyprienne Morissette. Photo 4 du fonds Claire Roy. Photo 5 courtoisie de Joffre Grondin.. Recherches de Paulin Poirier et Pierre Morin. Texte de Pierre Morin.

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Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif, financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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