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Un billet de Sylvio Morin

Jour J: un devoir de mémoire même après 80 ans

durée 09h15
6 juin 2024
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Sylvio Morin
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Par Sylvio Morin, Chef des nouvelles

Il y a vingt ans aujourd'hui, je recevais un appel complètement inattendu: celui de Maurice Loriot, le père de mon bon ami Français, Philippe.

C'était alors le 60e anniversaire du débarquement de Normandie, le fameux Jour J, qu'il avait vécu. Il voulait simplement, mais sincèrement, me remercier, en son nom personnel et au nom de ses compatriotes, pour le rôle joué par les Canadiens, dans ce qui allait s'avérer être le dernier droit de la guerre pour libérer l'Europe de l'empire nazi.

Je suis demeuré bouche bée. Et les larmes me sont venues.

Il avait saisi cette occasion et trouvé en moi l'interlocuteur pour livrer son message que je sentais, par le ton de sa voix, qu'il avait retenu depuis toutes ces décennies. Et j'ai entendu ses larmes. Libératrices. Comme les actions menées par les soldats canadiens — sur la plage de Juno Beach, 359 des nôtres ont péri en ce jour du 6 juin 1944, à partir des plages de Normandie et ainsi de suite.

Tous deux, nous avons observé un moment de silence. Comme au front, après que les canons et les fusils se soient tus.

Depuis cet appel de 2004, je me suis mis à porter une attention plus particulière aux «cérémonies du souvenir» qui, de mon point de vue, ne visent pas à encenser les manoeuvres militaires, mais à se rappeler qu'au centre de tout conflit, on y trouve des femmes et des hommes.

Aujourd'hui, je profite de ce billet pour multiplier les récepteurs du message de Maurice Loriot afin que je ne sois plus le seul porteur de ses remerciements. Pour devoir de mémoire.

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