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Voie de contournement de Lac-Mégantic

« On sait plus quoi faire »: un couple exproprié soutenu par la communauté

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16 novembre 2025
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

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Ce vendredi 14 novembre, à 9 h 30, Rita Boulanger et Raymond Savoie, deux résidents de la rue Wolfe à Lac-Mégantic, ont été expropriés par le gouvernement du Canada dans le cadre du projet de voie de contournement ferroviaire.

La scène s’est déroulée devant leur maison, alors que des citoyens, dont des membres de la Coalition des Victimes Collatérales (CVC), étaient présents pour les soutenir. Si cette situation se déroule à Lac-Mégantic, elle résonne également en Beauce, où le dossier du projet ferroviaire est suivi en raison de ses possibles impacts environnementaux, notamment sur la rivière Chaudière.

Sur place, Yolande Boulanger, figure bien connue de la CVC, se disait profondément touchée par la situation. « On est rendu à l’épisode inhumain de faire sortir des gens de leur maison. On est là pour leur apporter un peu de support moral et puis en plus de ça pour prouver un peu à ceux qui vont venir changer les serrures que l’on se préoccupe un peu de ce qui arrive à notre monde. »

Elle dit avoir été déçue par la réponse de la mairesse après la lettre envoyée trois jours plus tôt par son groupe. « La mairesse m’a téléphoné et me dit qu’elle ne peut plus rien. Et pourtant elle a tellement pu faire d’autres choses partout ailleurs. Je ne comprends pas et je n'accepte pas sa réponse. »

Rita Boulanger : « On ne sait plus quoi faire »

Très émue, Rita Boulanger expliquait vivre l’une des journées les plus éprouvantes de sa vie. « D’avoir tout ce monde là, c’est un gros support pour nous, mais c’est du gros ouvrage. Parce qu’on est au fond au fond et on ne sait plus quoi faire. »

Elle regrette profondément la manière dont le processus s’est déroulé. « Il (le gouvernement) aurait pu être plus humain. Il aurait pu être plus humain, pas mal… » Elle observait également que les agents chargés de venir changer les serrures ne s’étaient pas présentés à l’heure prévue. « Ils étaient supposés arriver à 9h30 et ne sont toujours pas là. Mais je suis contente qu’ils ne soient pas. C’est peut être grâce à vous tous ici »

La résidente tenait à remercier les personnes présentes : « Oui tout ce soutient me touche beaucoup. Je l’apprécie énormément. Ça me touche beaucoup. Merci beaucoup. »

La mairesse Julie Morin : un rôle limité par la loi

Absente sur place mais jointe par téléphone par EnBeauce.com, la mairesse Julie Morin a tenu à clarifier son rôle dans ce dossier. « C’est certain que je n’avais pas à être présente, dans la mesure où… je n’avais pas été invitée comme tel… mais c’est sûr que c’est une situation qui n’est pas évidente pour les citoyens, j’en conviens. »

Elle rappelle que la situation est désormais encadrée par les tribunaux. « Le juge rend une décision sur le délai. Donc moi comme mairesse, je n’ai pas le pouvoir au-delà du juge et de la loi. Donc là-dessus, je peux aucunement intervenir. »

Selon elle, la municipalité travaille auprès des citoyens depuis longtemps : « Depuis deux ans, on intervient (...) Depuis août 2023 que les citoyens ont été expropriés (...) On a travaillé pour qu’ils puissent rester le plus longtemps possible. »

La mairesse souligne également que du soutien psychologique et social a été mis en place : « J’ai parlé au CLSC pour m’assurer qu’il y ait un soutien psychosocial et psychologique pour traverser ce moment-là. » Elle assure avoir été en contact régulier avec les résidents, leurs avocats et leur agent immobilier.

Une indemnité obtenue la veille

Au cours de l’entretien, Julie Morin a expliqué être intervenue cette semaine pour accélérer un paiement dû par le gouvernement fédéral. « Ils m’ont appelé mercredi, puis ils disaient qu’ils n’avaient pas reçu l’indemnité (…) pour qu’ils puissent se relocaliser. J’ai fait les démarches nécessaires. Puis jeudi matin, ils avaient le chèque entre les mains. »

Elle rappelle toutefois que cet appui ne change pas la réalité de l’expropriation. « Une fois qu’on dit ça, ça reste que c’est émotif pour eux… l’argent, ça règle pas tout. »

L’histoire de Rita Boulanger et Raymond Savoie, marquée par l’émotion, la contestation et l’intervention limitée des autorités locales, s’ajoute ainsi aux nombreux épisodes qui entourent le chantier de la voie de contournement ferroviaire.

À noter que L’Office des transports du Canada tient actuellement, et jusqu'au 23 décembre, un processus de consultation du public sur le projet. Il est possible d'en savoir plus sur cette consultation en cliquant ici

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