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Jean-François Roy détaille le fil des événements menant à la mort d'Hygin Veilleux

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31 mai 2017
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Sébastien Roy
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Par Sébastien Roy, Journaliste

La Cour a présenté l’interrogatoire de Jean-François Roy au jury cet après-midi dans le cadre de son procès où il est accusé du meurtre du chauffeur de taxi, Hygin Veilleux.

Lors de la diffusion de 3h, on apprend entre autres que Roy a admis avoir tué M. Veilleux alors qu’il avait affirmé le contraire lorsqu’il a été rencontré en tant que témoin en après-midi. Vers la fin de l’interrogatoire, il mentionne au sergent enquêteur aux crimes majeurs, Sylvain Jean, qui s’occupait de l’interrogatoire, qu’il est terriblement désolé, que son geste n’avait rien de personnel et que ce qu’il avait fait était inexcusable lorsque le Sgt Jean lui a demandé s’il voulait s’adresser au fils de M. Veilleux.

Son état d’esprit

Il a répété à quelques reprises « Ça passe ou ça casse », expliquant que l’homicide était une sorte de test qui déterminerait ce qu’il ferait de sa vie. S’il ne se faisait pas prendre, il emprunterait la voie du crime. Il a ajouté dans l’enregistrement que les seules choses qu’il réussissait bien étaient des crimes, révélant au Sgt Jean avoir commis plusieurs vols dans une épicerie de Saint-Georges au cours des deux hivers précédant les événements sans se faire prendre. Il a tenté plusieurs emplois qualifiant le dernier comme étant un bon emploi avec un bon salaire, mais « ça n’a pas fonctionné ».

Roy revient également sur le moment qu’il a passé seul avec le sergent Marco Gargantini où il lui a mentionné qu’il avait planifié de s’enlever la vie après sa rencontre avec les deux policiers qui l’ont interrogé en tant que témoin le 9 novembre en après-midi — l’interrogatoire présenté lors du procès a eu lieu aux petites heures du matin le 10 novembre — précisant qu’il avait « installé un nœud » chez lui, sauf que les enquêteurs sont venus pour exécuter des mandats avant qu’il ne le fasse.

L’un de ces mandats portait sur sa personne. Il a donc été transporté de nouveau au poste de la Sûreté du Québec. Il a alors demandé de parler à un avocat, car il se sentait en état d’arrestation même si le Sgt Jean lui a affirmé le contraire. Il a ensuite été conduit dans une salle où des techniciens l’ont aspergé d’un produit qui réagit lorsqu’il entre en contact avec du sang en émettant une lueur fluorescente lorsqu’il est éclairé par une lumière infrarouge. Grâce à cette technique, ceux-ci ont constaté des traces de sang sur son corps.

Les aveux

On lui propose de nouveau de parler à un avocat, ce qu’il accepte, spécifiant vouloir parler au même que précédemment. Cependant, le téléphone ne fonctionne pas. Vérifiant ses notes le sergent le cite : « C’est fini le niaisage. Je me dénonce, c’est moi qui ai tué M. Veilleux », sans que Roy ne le reprenne. 

L’accusé a alors raconté de quelle façon les événements se sont produits en précisant qu’il avait planifié les événements la veille, emportant avec lui un manteau de rechange et portant des gants comme ceux que l’on retrouve dans une trousse de premiers soins sous ses gants d’hiver. Il portait également un manteau qu’il ne portait que très rarement.

Il a appelé un taxi à partir de la cabine située sur la 2e Avenue, près du bureau de Telus. M. Veilleux est alors venu le chercher. Ils se sont rendus dans le stationnement de la quincaillerie Home Hardware à Beauceville.

C’est à cet endroit qu’il a poignardé le chauffeur de 73 ans d’abord à l’arrière de la tête — il s’était assis à l’arrière du côté conducteur pour que celui-ci ne le voie pas — puis, étant donné que le coup n’avait blessé que superficiellement le septuagénaire, il a récidivé à « deux ou trois reprises », visant le cœur et les poumons. M. Veilleux s’est débattu et a klaxonné, mais personne n’est intervenu malgré le chantier tout près et la présence de travailleurs. Mentionnons que Roy avait expressément choisi un endroit où il y avait des gens pour commettre l’irréparable.

Il est ensuite entré à la Place Beauceville pour téléphoner à son vendeur de cannabis afin d’aller en acheter, portant toujours les vêtements maculés de sang. Ce n’est qu’une fois à proximité de la résidence de la route Fraser qu’il a changé de manteau.

Après son achat, il est retourné à Saint-Georges, se souvenant difficilement du trajet exact qu’il a emprunté, laissant la voiture dans la 123e Rue et retournant chez lui faisant comme si de rien n'était.

C’est sur la fin de l’interrogatoire que la deuxième journée du procès s’est terminée. Celui-ci reprendra lundi prochain au Palais de justice de Saint-Joseph.

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