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Portrait de femmes - 3 de 8

Ghislaine Doyon : une mairesse qui redonne à sa municipalité d’adoption

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3 mars 2020
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

Ghislaine Doyon est surtout connue dans la petite municipalité de Saint-Jules comme mairesse et cela depuis 2003. Dans toute la Beauce, on retrouve que seulement cinq femmes à ce poste et elle est la première qui a siégé à la table des maires de la MRC Robert-Cliche.

Mais bien avant de s’être impliquée au niveau municipal, Mme Doyon, originaire de Saint-Victor, s’est investie un peu partout dans sa communauté d’adoption. Ayant pris racine à Saint-Jules lorsqu’elle s’est mariée en 1971, son désir était de redonner. Toujours à titre de bénévole, la Beauceronne était dans différents comités et organismes : Les Fermières, la Caisse, dans le syndicat de gestion lorsqu’elle était agricultrice, à l’école de ses enfants, etc.

« Je me suis toujours un peu impliquée un peu partout. S’il y avait quelque chose, je m’impliquais. J’ai été bénévole beaucoup. C’est tous des postes bénévoles, j’aimais cela. Je voyais que ça amener un plus dans ma municipalité. »

Motivée par les défis

Ghislaine Doyon a fait le saut dans les affaires municipales lorsqu’une place s’est libérée en tant que conseillère. Déjà bien connus par son implication, des gens l’ont encouragé. L’idée de devenir mairesse est venue au début des années 2000, quand Janvier Grondin, qui était en poste a décidé de se présenter comme député de Beauce-Nord. Elle est devenue sa remplaçante.

« J’ai dit pourquoi pas moi ? Parce que j’aime toujours relever des défis, j’aime toujours prendre position », explique-t-elle lorsqu’on lui a proposé de prendre le poste.

D’ailleurs, pour la résidente de Saint-Jules, c’était le meilleur moyen de faire avancer les choses dans la municipalité et considère l’équipe comme une belle grande famille ce qui continue à la motiver à ce jour.

La famille, un « dossier important »

Bien qu’elle soit très occupée en tant que femme politique, Mme Doyon est également une mère de quatre enfants et grand-mère de treize petits-enfants. Sa famille demeure sa plus grande réussite personnelle.

« On est toujours fier de nos enfants et de nos petits-enfants ça c’est une grande fierté. C’est primordial. Ma famille passe parfois avant la communauté si j’ai des fêtes familiales c’est important. »

Développer la communauté

En 17 ans, la municipalité de Saint-Jules s’est beaucoup développée malgré ses 538 citoyens. La mairesse est très fière entre autres du pacte rural et du Village Aventuria qui a débuté que par un simple camp, mais qui aujourd’hui vient en aide à plusieurs familles de la MRC Robert-Cliche.

Être une femme en politique

Sans nier que c’est un bon défi à relever lorsqu’on est une femme en politique, la politicienne n’a jamais pris en compte son sexe.

« J’ai été bien accueillie, bien appréciée dans ma MRC Robert-Cliche. Parce que j’étais la première femme à être arrivée à la table des maires à Robert-Cliche. Ça bien été, j’ai été vraiment accepté, je ne me sentais pas minoritaire, je me sentais d’égal à égal. »

Elle avance que s’il y a moins de femmes à son poste c’est peut-être qu’elles pensent que c’est une affaire « d’homme » et qu’elles ont sentiment d’être responsable de leur maison et de leur famille et de devoir y consacrer beaucoup de temps.

Selon elle, son intégration s’est bien faite autour de cette table remplie d’homme, car elle est arrivée en écoutant en premier et qu’elle a pris sa place petit à petit.

Foncer et ne pas hésiter

La mairesse de Saint-Jules aurait comme message à toutes les jeunes femmes qui ont un intérêt pour la politique de « se lancer et de foncer ».

« Je dirai vas-y, assis-toi, écoute, avance et amène tes idées tranquillement et rentre dans ta MRC. Il faut savoir bien s’entourer de personnes dynamiques. »

Elle ajoute que d’être une femme ne doit jamais en aucun cas freiner son intérêt et qu’elle est très heureuse de voir plus de femmes en politique. « On travaille peut-être un peu plus dans des dossiers, mais ça va très bien », dit-elle en riant.

« On a notre place dans la société. La femme a aujourd’hui vraiment sa place. Il faut avoir une bonne estime de soi pour se sentir entre nous, d’égal à égal. Si l’on se sent comme ça, je crois que les gens le sentent aussi. »

Même après toutes ces années, Mme Doyon assure qu’elle aime son poste et qu’il l’anime toujours autant.

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